Keulliana a 14 ans et elle étudie la gestion informatique et l'économie au Lycée Toyokana à Kinshasa. Passionnée par la défense de la liberté d'expression des enfants, elle adore chanter et danser.

Keulliana is 14 years old and is studying Information Technology Management and Economics at Toyokana Senior High School in Kinshasa. She is passionate about freedom of expression for children and adores singing and dancing.

Le gouvernement congolais, avec l’appui du gouvernement canadien a procédé le vendredi 11 mars au lancement du projet intitulé : « Renforcement des mécanismes de protection de l’enfant en rapport avec le droit fondamental à l’identité».

Moderateur enfant Reporter

Le moderateur etait un Enfant Reporter. Credit Photo: Mamadou CISSE

Le gouvernement congolais, avec l’appui du gouvernement canadien a procédé le vendredi 11 mars au lancement du projet intitulé : « Renforcement des mécanismes de protection de l’enfant en rapport avec le droit fondamental à l’identité».

La cérémonie s’est déroulée devant le bâtiment du « Centre de Santé Mère et Enfant » dans la commune de Bumbu, en présence de plusieurs personnalités nationales et internationales. Les enfants ont été à l’honneur en assumant la modération de cette cérémonie officielle.

Ce projet s’est fixé comme objectif principal de faire passer de 25 à 50%, le taux d’enregistrement à l’Etat-civil des enfants de moins de 5 ans d’ici 2018, soit plus de 3,5 millions d’enfants enregistrés. Ce projet permettra également de régulariser l’enregistrement à l’état-civil de plusieurs enfants sortis de groupes armés.

Dans leur mot de circonstance, les enfants ont indiqué qu’un enfant non enregistré à l’état civil n’était légalement ni membre de sa famille biologique ni citoyen de son pays et ne pouvait bénéficier des avantages sociaux. A ce jour, plus de 40% de la population en RDC se retrouve dans cette situation.

Les mamans montrent leurs actes de naissance

Les mamans montrent leurs actes de naissance. Credit Photo : Mamadou CISSE

Les enfants ont fait un plaidoyer adressés aux membres du gouvernement les invitant à s’inspirer de l’exemple de la Côte d’Ivoire, qui, après la période de conflit qu’elle a connu, avait décrété un moratoire qui avait permis un rattrapage rapide des enregistrements à l’état civil, grâce à une décision de gratuité.

Ils ont également pris en exemple, la province du Nord Kivu/RDC, où le gouverneur vient de signer un moratoire qui va permettre, pendant une période d’un an, l’enregistrement gratuit des enfants de 91 jours à moins de 18 ans et qui va pouvoir faciliter l’enregistrement d’un plus grand nombre d’enfants mineurs.

Les enfants ont enfin suggéré aux membres du gouvernement de les impliquer dans la sensibilisation de la communauté et dans l’identification et le référencement des enfants. Selon eux, les vrais successeurs à ce projet sont les enfants congolais.

Les différentes personnalités ont présenté leurs engagements vis-à-vis du projet et ont promis de transmettre au chef du Gouvernement le message lancé par les enfants pour une suite favorable.

Et pour clôturer la cérémonie, quelques nouveaux nés du « Centre de Santé Mère et Enfant »ont bénéficié des certificats d’enregistrement à l’état civil remis à leurs parents par les membres du gouvernement congolais et canadien ainsi que le Représentant de l’UNICEF en RDC.

Par Keulliana, enfant reporter de la Ville-province de Kinshasa.