Le 30 juin 1960 est le jour de la proclamation de l’indépendance de la République Démocratiquedu Congo. C’est une date illustre que nous garderons dans nos cœurs, une date dont nous enseignerons avec fierté la signification à nos enfants. Il faut qu’à leur tour, ils fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté comme nous l’avait demandé Patrice Emery Lumumba. C’est cette date qui me rend fière d’être congolais.
En ce jour où nous célébrons le 61e anniversaire de notre indépendance, je me demande si mon pays, 61 ans après, est telle que l’avait pensé les pères de l’indépendance. Je me demande si nous avons gardé les idéaux nationalistes de Patrice Emery Lumumba, si nous sommes arrivés à l’indépendance économique tant rêvée après l’indépendance politique, bref, je me demande si mon pays est resté debout et uni.
Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier que c’est par la lutte que notre indépendance a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. Malgré les fusillades, les oppressions de la part des colons belges, nos aïeux ont lutté ensemble jusqu’ à la victoire.
On ne travaille plus pour le Congo mais on attend tout de lui
Malheureusement aujourd’hui, il y a une inversion générale des valeurs. Chacun veut tirer le drap de son côté. L’intérêt général et le sentiment patriotique ont disparu. On ne travaille plus pour le Congo mais on attend tout de lui. On ne veut pas labourer la terre et semer, mais on veut moissonner et être rassasié. Je me demande si nous serions devenus libres si cette génération vivait dans les années 50.
L’indépendance économique n’est pas prête d’arriver. Nous sommes à la solde des organisations de Bretton Woods. Nous sommes constamment derrière les partenaires pour demander des financements.
Et comme la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit, nous sommes toujours esclaves des bailleurs de fonds.
Nous devons prendre conscience que nous sommes les forces vivent de ce pays
Heureusement, il y a de l’espoir. Lumumba était convaincu, déjà à son époque, que les enfants du pays ont un rôle central à jouer. Et en tant qu’enfant, nous devons prendre conscience de ce rôle. Nous sommes les forces vivent de ce pays. Le salut passera nécessairement par notre capacité à travailler de manière désintéressée pour le développement du pays. Pour cela, les enfants doivent connaitre l’histoire de notre pays. On doit enseigner aux enfants, dès le primaire et jusqu’en terminale, l’histoire de la lutte pour l’indépendance. Chaque enfant congolais doit être capable de réciter par cœur le discours de Lumumba le 30 juin 1960.
Chers Enfants congolais,
En ce jour où nous célébrerons notre indépendance, je nous demande de nous réveiller et de nous mettre résolument au travail. Chercherons à connaître l’histoire de notre pays. Je vous assure notre heure de gloire est proche.
Que vive la RDC indépendante et libre !
Texte : Caleb Ngandu, encadré par Carmel Ndomba, ancien enfant reporter.
Oui un peuple doit connaître son histoire à la base par la formation et l’information de ses enfants.
Mais je me demande sur les défaillances que les autorités congolaises de l’époque de Lumumba ont manifesté et les décisions patriotiques et émotionnelle qui ont plongée la nation dans chaos.