L’article 2 de la Convention relative aux droits de l’Enfant explique que les enfants du monde entier doivent jouir d’un certain nombre de droits, sans discrimination aucune. L’article 34 de la même Convention interdit les violences sexuelles sous toutes leurs formes, y compris celles basées sur le genre. Nous aussi, nous voulons être protégés contre les violences !
Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs violations des droits basés sur le genre sont observées dans la Province du Bandundu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le respect du genre implique d’assurer à l’enfant plusieurs choses : un accès équitable des filles et des garçons à l’école, la lutte contre les violences sexuelles sous toutes ses formes et la lutte contre les mariages précoces et forcés.
Sur la question relative à l’accès équitable à l’école, le Gouvernement congolais a enregistré des avancées significatives dans l’égalité des sexes à l’école. D’après les statistiques, les pourcentages de filles et de garçons fréquentant l’école sont quasiment les mêmes. En milieu urbain, la situation est bien plus satisfaisante que dans les villages. Les filles qui étudient dans les villes sont en effet bien plus conscientes de l’importance des études. Au contraire, dans certains villages, les filles ne se considèrent pas en mesure de rivaliser avec les hommes dans l’accès aux postes politiques et administratifs et ne voient donc pas l’intérêt d’étudier pour.
Il arrive aussi que les filles n’achèvent pas leurs études secondaires parce qu’elles se retrouvent enceintes et doivent prendre soin de l’enfant.
Nous avons eu l’occasion de visiter le village Sanpiere, localité située à 90 kilomètres de la ville de Bandundu, dans le cadre des activités de théâtre et de débat participatif axées sur les questions du genre. Nous nous sommes entretenus avec un garçon et le directeur d’une des écoles primaires du village. Francis, 12 ans, a déclaré qu’il préférait scolariser les garçons que les filles car dans son village, les filles n’achèvent pas leurs études à cause de la grossesse.
Le directeur de l’école primaire et secondaire Sanpiere nous a expliqué que lorsqu’une jeune fille de son établissement tombait enceinte, il la renvoyait.
Par ailleurs, les filles continuent toujours à être victimes des mariages précoces dans plusieurs villages. Les mariages précoces et forcés affectent énormément la psychologie de la jeune fille, constituent un obstacle pour son épanouissement tant intellectuel que physique, empêchent à la fille d’achever ses études et la rendent dépendante en toute occasion. Quant aux violences sexuelles enregistrées dans la Province, j’ai appris que la Division provinciale du Genre, de la famille et de l’enfant avait répertorié près de 1.114 cas.
Mon engagement contre les violences basées sur le genre
Bien qu’un grand travail ait été abattu pour faire prendre conscience aux communautés du respect du genre, seul quelques villages en bénéficient. Beaucoup de villages ne bénéficient pas vraiment des programmes de sensibilisation. Il est important de conscientiser les jeunes filles qui doivent s’approprier toutes ces luttes pour leur développement !
Nous demandons au Ministère du Genre, de la famille et de l’enfant de punir les auteurs de violences sexuelles et d’appuyer les organisations non-gouvernementales lors des sensibilisations auprès des jeunes filles et des mamans. Nous pensons que la lutte menée dans le monde aujourd’hui pour l’autonomisation des femmes doit être inculquée à la jeune fille. Les filles doivent être conscientes qu’elles ont beaucoup de choses à apporter au monde. Cela passe par la préparation c’est-à-dire, l’éducation.
Elles doivent étudier, et dûment étudier pour s’affirmer dans la société de demain.
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Article publié initialement en mai 2015
les enfants ont droit a la protection.
merci’
ensemble pour une meilleur avenir de nos enfants.j’aime
Merci pour votre soutien et l’engagement auprès des enfants de la RDC Delphin!