Suzanne, 15ans, est Enfant reporter de Goma et membre du Parlement d'enfants. Suzanne se sent fière lorsqu'elle plaide pour les droits des enfants. D'ailleurs, plus tard, elle souhaite étudier les Relations Internationales pour de devenir ambassadrice afin de continuer sa lutte au-delà des frontières du pays.

capoeira en RDCENFANT REPORTER – Nous avons participé, pendant les vacances scolaires d’août 2016, aux formations de capoeira organisées par l’UNICEF et ses partenaires dans différents centres d’encadrement des enfants de la ville de Goma, à l’Est de la République Démocratique du Congo. L’objectif de ces activités est d’augmenter le nombre des bénéficiaires des activités de la capoeira dans la communauté environnant les structures de prise en charge des enfants vulnérables, dont les enfants sortis des forces et groupes armés et les enfant vivant avec le VIH.

Les parents encouragent leurs enfants

Après plus d’un mois d’apprentissage de la capoeira, nous avons participé au spectacle de clôture de la formation à l’hôpital Heal Africa ; quelques parents étaient présents pour soutenir leurs enfants.

Tout a commencé par un rassemblement et l’échauffement des enfants qui ont été conduits par Alex et Ninja, deux formateurs en capoeira travaillant à l’UNICEF. Ensuite, les enfants et adolescents ont expliqué les bénéfices qu’ils ont tiré de l’apprentissage de la capoeira et comment ils se sentent maintenant, après un si long moment d’apprentissage.

Charlotte, un enfant du centre Heal Africa, explique : « la capoeira m’a appris à respecter les autres, à vivre en famille, à me rapprocher des autres. Elle m’a apporté des changements au niveau physique et au niveau mental, elle m’a apporté une déstresse totale ».

Plusieurs parents ayant accompagné leurs enfants se disent aussi très satisfaits parce que la capoeira a apporté un vrai changement à leurs enfants. La maman de Charlotte explique : « Nous disons merci à Heal Africa et à l’UNICEF d’avoir pensé à apprendre la capoeira à nos enfants. Avant mon enfant était très timide,  il s’isolait des autres, il était très inactif mais aujourd’hui, grâce à la capoeira, mon enfant commence à s’exprimer, à être actif et il veut faire partie d’un groupe d’enfants ; vraiment la capoeira vient de transformer mon enfant ».

La capoeira, un moyen d’épanouissement personnel

Waouh ! La capoeira aujourd’hui ramène de l’espoir et le goût de vivre aux enfants et aux apprenants, d’après Flavio, qui est spécialiste en protection de l’enfance à l’UNICEF Zone Est et en même temps maître de la capoeira. Pour lui, avant d’apprendre aux autres, il est d’abord apprenant lui-même : « La capoeira m’a beaucoup aidé. C’est avec la capoeira que je retrouve le sens de ma vie car depuis mon jeune âge je me suis initié à cette discipline et elle m’a permis de finir mon stress et de me sentir encore utile et important ; C’est pourquoi quand j’apprends aux enfants je me sens super bien ».

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Nous, les Enfants Reporters, reconnaissons l’importance et l’efficacité de pratiquer la capoeira car très souvent, quand nous nous retrouvons au milieu des enfants plus vulnérables que nous (les ex-soldats, les enfants dits de la rue, les enfants vivant avec handicap), nous sentons que nous sommes tous unis grâce à la capoeira. Il n’y a ni barrières ni limites.

Nous remercions l’UNICEF d’avoir pensé à ces activités de capoeira, à l’hôpital Heal Africa et nous recommandons d’élargir ce genre d’activités afin qu’un plus grand nombre d’enfants cultive les valeurs que procure la capoeira.

Plus d’informations sur la capoeira en RDC

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Photo: UNICEF DRC 2014 Stefano Toscano