Vu le grand nombre des déplacés suite aux violences qui bouleversent la paix dans la Province de l’Ituri, un sérieux problème d’hygiène se pose. Les enfants et les femmes vivent dans des conditions précaires et ne parviennent pas à maintenir une bonne hygiène.
Des milliers de déplacés suite aux violences
Depuis février 2018, le territoire de Djugu fait face à des massacres de la population civile, des pillages, des incendies et destruction de village, provoquant le déplacement massif de la population. Des sites spontanés ont vu le jour autour de l’Hôpital Général de Bunia et près de 70.000 personnes déplacées y ont trouvé refuge.
Les sites spontanés sont surpeuplés d’hommes, de vieillards, de femmes et d’enfants qui ont fui leurs villages par peur des violences. Les plus petits pleurent et les plus grands sont accablés par la tristesse. De nombreux déplacés n’ont pas d’abris car leurs tentes sont en construction. Les enfants dorment à la belle étoile, ne mangent presque pas et n’ont pas la possibilité de se laver.
Prévenir les maladies des mains sales dans les camps
Inquiets par cette situation, nous, Enfants Reporters et membres du Club d’écoute pour enfants, avons décidé d’aider avec nos petits moyens récoltés auprès de personnes de bonne volonté. Nous avons acheté quelques dispositifs de lavage des mains et du savon pour permettre aux enfants déplacés de se laver correctement les mains. Nous craignons que ces enfants vont bientôt tomber malade suite aux maladies des mains sales.
Nous avons formé une équipe de 4 Enfants Reporters et de 4 membres du Club d’écoute et nous nous sommes rendus sur le site de l’Hôpital Général où sont cantonnés un grand nombre des déplacés. Durant plus de trois heures, nous avons sensibilisé près de 350 enfants déplacés sur comment se laver correctement les mains lors des moments clés (notamment après avoir été aux toilettes et avant tout contact avec la bouche).
« J’ignorais vraiment comment on pouvait se laver les mains. Votre présence ici en tant qu’enfants nous réconforte », confie d’une petite voix Bienfait, un jeune déplacé par les violences.
Des mamans nous ont abordés pour qu’on diffuse leur message. Elles sont inquiètes pour l’avenir de leurs enfants. « Comment élever nos enfants dans cette situation ? Nos enfants n’ont qu’un seul vêtement depuis presque un mois ! », s’exclame l’une d’entre elles.
Chacun doit agir !
Nous, Enfants Reporters, demandons que Gouvernement prenne des dispositions conséquentes pour améliorer de salubrité dans les camps de déplacés. Il faut investir encore plus pour sauver des vies qui risquent de partir. Malgré l’aide qui est déjà en place grâce aux organisations humanitaires, aux confessions religieuses et aux personnes de bonne volonté, beaucoup reste encore à faire car les besoins sont énormes.
Nous pouvons tous apporter notre aide, selon nos moyens. Chacun à son niveau peut faire quelque chose pour sauver des vies !
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Article écrit par Seth, Joyce, Jacob et Gislain, Jeunes Reporters de l’Ituri