Ange Mastaki est jeune reporter de Bukavu, province du Sud-Kivu.

 

À Bukavu dans la province du Sud-Kivu, j’ai remarqué que les gens construisent un peu partout. En plus, ils ne tiennent pas compte des règles d’urbanisme et ne choisissent pas toujours les bons endroits pour construire.

 

Bresqui est une avenue du quartier Cimpunda dans la commune de Kadutu. Ce n’est pas trop loin de la place de l’indépendance, l’une des grandes places de la ville de Bukavu.

 

Il y a quelques années de cela, cette avenue n’était pas habitée. Aujourd’hui, cet espace marécageux est occupé par des habitations. Alors, lorsqu’il y a des fortes pluies, les eaux vont vers Bresqui qui est comme un réservoir.

 

Sur l’avenue Bresqui, la terre est tellement fragile et les fondations des maisons ne tiennent pas longtemps. Cela voudrait dire que les gens construisent ce que  je peux considérer comme leurs propres tombent.

 

Je vois le danger partout

 

Madame Nadège est une couturière. Je suis attirée par l’une de ses créations et je vais vers elle. L’une de ses clientes me conduit à son atelier. Et elle me montre, au  loin, la maison de la couturière. Personnellement, je ne m’imaginais pas comment on pouvait arriver à cette adresse.

 

J’avais tellement peur parce que sa maison était comme posée sur quelques piliers en bois. Et c’était à côté d’une grande canalisation. Je me suis posée la question de savoir, comment font ceux qui vivent ici ? Je ne sais même pas si cette maison sera encore debout quand je viendrai récupérer ma tenue.

 

En fait, comment vivent les enfants dans ce quartier ? N’ont-ils pas peur d’être emportés par les érosions ? Si les autorités ne font rien, elles seront accusées de laxisme lorsqu’un incident majeur va se produire à cet endroit.

Il faut agir et vite pour  les personnes qui vivent à Bresqui. Les enfants qui vivent dans ce quartier sont exposés à des dangers dans un tel environnement.

Je tire la sonnette d’alarme parce que des vies sont en danger.

 

Ange Mastaki/ Jeune encadreuse à Bukavu