L’enrôlement des enfants dans des forces et groupes armés a été une réalité ici chez nous à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet acte a entraîné la violation de plusieurs droits de l’enfant.
A Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, l’Union pour la Promotion des Droits des Enfants au Congo (UPDECO), a jugé bon de créer un centre appelé « Centre Jour pour Enfants » qui a pour but d’accueillir les enfants sortis des forces et groupes armés.
L’ambassadeur du Japon en RDC, Son Excellence (SE) Shigeru USHIO, accompagné d’une équipe de l’UNICEF de la Zone Est de la RDC, de trois Enfants Reporters de Goma ainsi que de journalistes du Réseau des Média pour le Développement (REMED) du Nord Kivu, a visité dans la cité de Kiwanja le « Centre jour pour enfants », pour lequel le Japon apporte un appui substantiel.
SE Ushio a suivi les activités menées dans ce centre, notamment la récupération des enfants ayant été dans les forces et groupes armés ainsi que le processus de leur réinsertion dans la communauté.
Au cours du point de presse à l’issue de la visite, ma collègue Laetitia, également Enfant Reporter de Goma, a voulu connaître le but de la mission de l’Ambassadeur au Centre Jour pour Enfants ainsi que l’apport de cette visite à la promotion des droits des enfants.
SE l’Ambassadeur Ushio s’est dit satisfait de la visite et a ajouté :
« Ma mission ici est de voir de mes propres yeux les résultats obtenus grâce à notre contribution et voir par quelles mesures nous pourrions soutenir davantage la promotion des droits des enfants.»
Quant à madame Marie de la section Protection de l’Unicef Zone Est, elle a tenu à développer le motif de la visite de l’ambassadeur du Japon à Rutshuru : « C’est important pour nous d’être ici pour montrer à nos donateurs japonais leur contribution aux activités de protection des enfants ; cet appui aide plusieurs enfants à être réinsérés dans une vie familiale et pour certains, à avoir des petits métiers.»
Au Centre Jour pour Enfants, les ex-enfants soldats apprennent des activités récréatives et des métiers pour préparer leur réinsertion dans la société comme nous l’a expliqué madame Maombi Jeanine, animatrice dans ce Centre :
« Nous les initions à plusieurs métiers tels que le tricot, la coiffure, la menuiserie et j’en passe. Les enfants s’adonnent à différents jeux, entre autres le jeu de six, le jeu de dames, le football, le basketball…cela aide petit à petit à faire disparaître leur traumatisme. Tous ces métiers leur sont appris afin de leur donner une occupation une fois sortis du Centre ».
Nous avons rencontré Éric (pseudonyme), un jeune déjà réinséré dans la société et qui tient un salon de coiffure. Ce dernier avait été enlevé pendant qu’il cultivait le champ avec ses parents et il a été incorporé de force dans un groupe armé où il a été initié au maniement des armes pour tuer. Il a finalement eu l’occasion de s’échapper par la forêt et fut accueilli au Centre Jour pour Enfants. C’est dans ce centre qu’il a appris le métier de coiffeur.
« J’ai aujourd’hui mon salon de coiffure et avec l’argent que j’y gagne, je parviens à payer mes études », nous dit Eric en souriant.
Mes collègues Enfants Reporters Laetitia et Jospin et moi avons passé une journée enrichissante à écouter les témoignages d’espoir des enfants qui sont dans ce Centre et avons même eu l’occasion de jouer avec eux.
Je demande aux personnes de bonne volonté de poursuivre leurs efforts comme le fait le peuple Japonais qui appuie plusieurs activités de promotion de droits des enfants en RDC. Je demande par ailleurs à notre gouvernement de continuer à encourager ce genre d’initiatives car l’enrôlement des enfants dans des forces et groupes armés est un crime qui doit prendre fin.
[separator]
Photos : UNICEF RDC 2015 Jospin Benekire
je remercie beaucoup l’ambassade du japon pour leur apport, aujourd’hui la situation des enfants soldats dans notre pays demeure un problème qui fraine le developpement et l’epanouissement des enfants, malgre l’effort des differentes organisations(CAJED, UPEDECO) etc; il y a encore un taux suffisant des enfants enrolent dans les forces groupes armés.
apportons nos efforts pour mettre fin à cette situation.