Esther Kamakune, 14 ans, est un enfant reporter de la ville de Bunia.

Alors que d’autres enfants sont à l’école, Alexis passe ses journées à vendre des cannes à sucre dans différents marchés de Bunia. Je m’appelle Esther Kamakune. J’ai 15 ans et je suis enfant reporter à Bunia, dans la province de l’Ituri.

En fait, j’ai rencontré Alexis en ville lorsque je revenais de l’école. Une chose m’a attiré chez lui. Il m’a semblé trop jeune pour trainer en ville et vendre des cannes à sucre dans une bassine posée sur la tête. Alexis a juste 10 ans. Ce garçon aide sa mère grâce à son petit commerce.

« Je ramène à ma mère l’argent que je gagne. C’est elle qui m’approvisionne en marchandise. Moi, je vais vendre. Comme mon commerce me prend beaucoup de temps, je ne sais pas aller à l’école et ma mère ne sait pas me payer les frais scolaires. Je n’étudie pas. Et pourtant, j’aimerais aller à l’école comme certains de mes amis. Mon père est parti de la maison et ne vit plus avec nous. Si je trouve une personne de bonne volonté pour payer mes études, je pourrai aller à l’école », m’a confié Alexis.

 

Comment s’organise Alexis pour vendre ses cannes à sucre ?

Le matin, l’enfant va au marché et le soir il rentre à la maison. Et lorsqu’il n’a pas bien vendu ses cannes à sucre, il ramène les invendus. Du coup, Alexis se retrouve avec beaucoup de cannes à sucre à la maison.

La plupart de ses clients sont des enfants. Il y a aussi quelques adultes qui viennent s’approvisionner chez cet enfant.

« C’est vraiment difficile pour moi. Mais, je me suis adapté à la situation. En fait, mon rêve est de devenir architecte ou me spécialiser dans la construction des bâtiments », a ajouté Alexis.

Alors à Bunia, certains parents qui n’ont pas des moyens envoient les enfants au marché pour vendre divers articles au lieu de les orienter vers l’école. Et je trouve que lorsqu’on envoie les enfants au marché vendre au lieu de les envoyer à l’école, c’est violer leur droit à l’éducation. Et Alexis qui voit son avenir dans la construction devrait aller à l’école pour préparer son futur au lieu de vendre des cannes à sucre.

 

Pour cela, les parents devraient faire en sorte que leurs enfants puissent aller à l’école. Et le gouvernement pourrait créer les conditions pour soutenir l’éducation des enfants.