Aujourd’hui, des gens de mauvaise foi profitent du moment où toute l’attention est portée sur le coronavirus pour se faire de l’argent. La République Démocratique du Congo est parmi les pays où nous retrouvons un taux très élevé d’enfantions en situation de malnutrition aiguë sévère. Où allons-nous et quelle génération serons-nous à l’horizon 2030 ?
Des plaidoyers menés mais l’objectif n’est toujours pas atteint
La malnutrition bat son record et reste un problème majeur du développement et de santé publique dans notre pays. Chaque jour les aliments thérapeutiques prêt à emploi sont distribués mais n’arrivent pas à la destination à la suite du mauvais comportement de notre communauté. Trop c’est trop ! On en a marre ! Ils profitent du malheur des autres pour s’enrichir.
Face à cette situation préoccupante, j’éveille la conscience de nos collègues Enfants Reporters à travers la RDC : il est de notre devoir de dénoncer toute personne de mauvaise foi, ennemi de l’enfant, qui commercialise ses aliments thérapeutiques. Ce qui est grave et qui me fait pleurer, c’est le fait que ces aliments destinés aux malnutris sont consommés par les personnes en très bonne santé.
Je lance un cri d’alarme et un message de plaidoyer auprès des autorités de nous aider, en démantelant ces réseaux maffieux de commercialisation des produits destinés à soigner les enfants malnutris. Un contrôle strict, sévère et régulier dans les boutiques, les marchés pirates, les pharmacies et les vendeurs à la sauvette permettrait de mettre hors état de nuire cette pratique qui tend à se généraliser dans la ville de Mbuji-Mayi malgré l’existence de l’Arrêté du Gouverneur portant interdiction de consommation et commercialisation des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi.
Combattre la malnutrition est plus une question de volonté. Si notre communauté n’a pas d’humanisme, jamais on ne vaincra la faim. Ensemble soyons unis en disant NON à la commercialisation des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi afin de donner la chance de guérison aux enfants vulnérables qui sont dans le besoin de traitement.
J’en appelle donc à la conscience de tous. Lutter contre la malnutrition, c’est dénoncer ceux qui vendent ces produits dans nos quartiers respectifs et sensibiliser la communauté à ne pas acheter et consommer ces produits destinés au traitement des enfants malnutris.