Kerène Nsimb est enfant reporter dans la ville de Kinshasa.

 

Il n’y a pas plus grand malheur que d’aller aux toilettes de mon école. Elles sont insupportables. J’étudie à l’institut presbytérien de Ndjili et je suis contributrice du blog Pona Bana. Les toilettes de mon école ne sont pas entretenues.

 

 

Lorsque vous entrez dans mon école, vous devez traverser la cour de récréation et prendre à droite pour arriver aux toilettes. Comment vous repérer ? C’est facile. Plus vous vous rapprochez, plus l’odeur devient forte. En fait, les toilettes de mon école sentent mauvais. Pourtant, nos professeurs nous répètent souvent que c’est un lieu d’aisance. Du coup, mes amis et moi faisons nos besoins dehors. Sur le sol. Parce que nous ne sommes pas à l’aise dans les toilettes.

Notre école a deux vacations. C’est le pire. Les élèves étudient dans la matinée et dans les après-midi. Je suis de ceux qui viennent l’après-midi. Quand on arrive à l’école à 12 heures, on évite de traverser la cour de récréation. Les élèves de l’avant-midi ont tellement fait leurs besoins que les toilettes débordent. Quand on y entre, on trouve de l’urine et des matières fécales par terre. C’est dégoûtant !

En plus, nous avons des filles dans notre école. Avec des telles toilettes, elles sont exposées à plusieurs maladies ou attraper des infections. Se soulager dehors n’est donc pas une solution pour les filles. Mais le faire dans les toilettes est pire.

 

Nous avons droit à un environnement sain

 

Nous sommes des enfants. Et nous méritons d’être dans un environnement sain. Même nos toilettes contribuent à cet environnement. Je demande donc aux responsables de mon école de veiller à nous offrir des bonnes toilettes. Et comme nous sommes au début de l’année, ils peuvent aussi nous sensibiliser sur comment entretenir nos toilettes pour qu’elles soient propres. Les élèves doivent contribuer à garder les toilettes propres.

Aux professeurs et aux autorités de mon école, je demande de penser à la santé des enfants. C’est leur devoir.

 

Encadreur : Monica Bayena