Sur la route principale de Mbuji-Mayi, j’ai rencontré deux garçons qui vendaient de l’eau dans de grands bidons qu’ils transportaient sur un vélo. Ces enfants ont perdu leur père et leur mère cultive des champs pour arriver à nourrir la famille. Confiés aux soins de leur grand-mère, les deux garçons âgés de 15 ans et 13 ans parcourent la ville pour vendre de l’eau et ramener un peu d’argent à la maison. Le jour où je les ai rencontrés, ils n’avaient pas mangé depuis la veille.
Chaque jour ils sillonnent les rues et avenues du matin au soir, sous une forte chaleur pendant que les autres enfants de leur âge sont assis sur les bancs de l’école. Ils ne réfléchissent même pas à leurs études parce qu’ils savent qu’ils n’ont pas les moyens de se le permettre. S’ils grandissent sans savoir lire, écrire ou compter, quelle leur futur ? Quel sera le futur des milliers d’enfants dans la même situation ? Quel sera le futur de ce beau pays ?
Et l’avenir alors ?
L’article 32 de la Convention relative aux droits de l’Enfant stipule pourtant que les états parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégés contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.
Comme le disait Nelson Mandela, l’éducation est la clé pour changer le monde. Le Gouvernement doit s’assurer que tous les enfants, y compris les plus vulnérables, accèdent à l’éducation. Aucun enfant ne devrait être contraint de travailler pour assurer sa survie.