Je suis Dan Lwaya. Je suis enfant reporter de Kinshasa et j’ai 15 ans. Le mercredi 24 juillet, j’ai participé à un échange avec Didi Stone. Elle est mannequin, influenceuse et personnalité publique. Elle est parmi les ambassadeurs nationaux de l’UNICEF en RDC.
Le jour-j, je suis un peu curieux. En fait, comme ambassadrice de l’UNICEF en RDC, Didi-Stone lutte contre les mariages précoces des enfants et contre les violences basées sur le genre (VBG). En gros, elle plaide pour le respect des droits des filles. Elle porte fièrement cette casquette depuis maintenant plusieurs années. On lui parle parce qu’elle apparaît dans le classement 30 under 30 du magazine Forbes Afrique. Ce classement met en lumière les jeunes de moins de 30 ans, considérés comme des étoiles montantes du continent et de la diaspora.
D’autres enfants reporters qui la suivent sur les réseaux sociaux en savent un peu plus sur elle que moi. Ils m’en parlent quelques instants avant le début de l’interview.
« Il faut se battre pour ses rêves… »
Lorsque l’interview commence, les autres enfants reporters et moi, posons nos questions à Didi-Stone. Je lui demande quel message elle peut adresser aux filles victimes des violences basées sur le genre et qui ont peur de dénoncer ces violences. Aussi, je veux savoir ce qu’elle dirait aux filles qui veulent devenir des icônes de la mode comme elle. Elle commence par répondre à la deuxième question. « Il faut simplement croire en soi, se battre pour ses rêves, ses convictions et ne pas lâcher… Je connais des gens qui n’ont pas eu la même chance que moi ou qui venaient d’une classe sociale différente, mais qui y sont arrivés. Donc, il faut simplement se battre pour y arriver », me dit-elle.
Quand Didi Stone parle, je sens qu’elle y croit vraiment. Malgré sa notoriété, je suis marqué par le fait qu’elle reste une jeune femme ambitieuse.
Célèbre et simple
Ce qui me marque encore plus, c’est sa façon assez humble de s’exprimer. Durant l’échange, on avait l’impression de discuter avec quelqu’un qu’on connaît. J’ai aussi senti cette volonté d’agir comme ambassadeur national de l’UNICEF.
En plus, j’ai aussi ressenti en elle cet amour qu’elle porte pour son pays. J’ai déjà parlé à trois des ambassadeurs nationaux de l’UNICEF en RDC. Il s’agit de Lokua Kanza, Fally Ipupa et Didi-Stone. J’aimerais bien parler à d’autres ambassadeurs de l’UNICEF.
Mes échanges avec les trois ambassadeurs se sont bien passés. C’était super cool. Je les ai vraiment appréciés. J’ai failli dire « adorer ». Ce que j’en retiens, c’est qu’on peut devenir célèbre et rester simple. Chacune des trois stars avec qui j’ai échangé me l’a appris d’une certaine manière. En fait, être enfant reporter me permet de briser certaines limites que la société nous impose.
J’arrive à voir les choses différemment. Je sais maintenant que fille ou garçon, nous devons jouir des mêmes droits. Aussi, nous pouvons accomplir nos rêves et rien ne doit nous arrêter. Oui. Nous devons nous battre pour nos droits et nous battre pour nos rêves. Alors ensemble, luttons contre les violences basées sur le genre.
Encadreure : Abigaël Mwabe