Depuis un moment, j’ai constaté que les jeunes de mon quartier se livrent à la consommation du chanvre et d’autres drogues. Je suis Aristide Tsongo, Enfant Reporter de Beni, et j’ai 13ans. J’étudie à l’institut Lwa-nzururu.
Dans mon quartier, les fumoirs clandestins naissent presque chaque jour. Plusieurs personnes ne le savent pas mais j’en connais quelques-uns. Ces maisons accueillent toutes de personnes, sans savoir leur âge ou leur provenance. Elles ne sont intéressées que par le profit. C’est ainsi que les jeunes et les enfants se retrouvent en train de fumer du chanvre, sans être inquiéter.
J’ai un ami qui fume en secret
Christophe est mon ami. Il fume en secret car il ne veut pas que ses parents le sachent. Il est normal quand il n’a pas encore fumé. Mais à 15 heures, il change carrément d’attitude. Cela dépend des jours. Des fois il en devient sévère, et quelques autres fois, il apparait comme vraiment gentil. Je n’ai jamais compris ce phénomène. Mais pour vous dire vrai, parfois il est très amusant.
Je me suis renseigné sur le prix
J’ai entendu dire qu’une boule de chanvre se vend à 200 Francs Congolais seulement. Je dis seulement car pour un enfant, trouver 200 Francs congolais est simple. Et je pense que ça fait partie des facteurs qui favorisent l’accroissement du nombre d’enfants qui se droguent dans ville de Beni.
En tant qu’enfant Reporter, je demande au maire de la ville de Beni d’initier des actions dans la lutte contre ce phénomène qui détruit la jeunesse et les enfants de la ville. Aux parents, de veiller à la protection de leurs enfants. Et enfin, aux enfants, de savoir qu’ils sont les principaux architectes de leur avenir.
Encadreur : Sam Isenge
Nous sommes une minorité d’enfants qui représentent la majorité.
Que vive les structures de participation de droits de l’enfants.