Jérémie Karagi est un enfant reporter de la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Je m’appelle Jérémie Karagi, jeune reporter de la ville de Bukavu, et j’habite dans la commune de Bagira, quartier Brasserie…

 

Le 8 mai dernier, un incendie a ravagé le bâtiment de l’Office National du Café (ONAPAC) et l’entrepôt du Programme Alimentaire Mondial (PAM) situés sur la route principale vers l’aéroport de Kavumu. J’habite dans le quartier, à une centaine de mètres du lieu d’incendie.

L’incendie a commencé aux environs de midi. En fait, cette heure de pointe coïncide avec la sortie de classe des élèves. Rapidement, les bâtiments du PAM et de l’Office national du café ont pris feu.

Les habitants des environs ont tenté de maîtriser le feu. Mais faute de matériels appropriés, ils n’ont pas pu éteindre l’incendie.

En fait, la scène a attiré beaucoup des curieux des environs. Cela a provoqué un gros embouteillage. Parmi les curieux, il y avait aussi des enfants qui revenaient de l’école.

 

Des tirs pour dissuader des pilleurs

 

Pendant que le feu ravageait les entrepôts, nous avons entendu des coups de feu. Les militaires chargés de la sécurité de l’ONAPAC et du PAM ont tiré en l’air pour disperser ceux qui voulaient entrer dans l’enceinte de ces organisations pour voler.

Le bilan provisoire fait état d’un mort et de plusieurs blessés.

En effet, dans la confusion qui a suivi les coups de feu, les écoliers ont été touchés et traumatisés. Dans leur fuite, certains adultes ont piétiné des enfants. Quelques enfants admis dans les centres de santé de la place sont grièvement blessés.

 

Voir ces enfants traumatisés, perdus et blessés, m’a profondément bouleversé. J’ai vu d’autres enfants tomber dans les caniveaux.

J’aimerais voir des dispositions prises pour la sécurité des enfants. On pouvait soit les évacuer rapidement et les orienter à la sortie de classe vers des chemins plus sûrs pour qu’ils ne passent pas vers le lieu de l’incendie.

Ils sont fragiles et peuvent se perdre pendant des moments de panique et de confusion. J’espère que quelque chose sera fait pour leur prise en charge. Il faut penser à protéger la vie des enfants.

 

 

Encadreur : Christian Mirindi