Je suis Bienvenu Murangaza, je vis à Cimpunda, dans la commune de Kadutu, ville de Bukavu. Depuis la fenêtre de ma chambre, je vois des enfants qui partent puiser de l’eau à la source d’eau de Funu à Cimpunda. Et à chaque fois, cette scène me désole. Je pense qu’il faut trouver des solutions.
En général, ils partent très tôt le matin et parfois même à 23 heures. C’est assez tard. Et déjà que les routes ne sont pas éclairées. Pourtant, c’est important pour eux d’avoir accès à l’eau.
Premièrement, je trouve que c’est injuste pour les enfants de transporter les bidons d’eau de 20 litres parce que c’est une activité qui impacte forcément leurs accroissements.
J’estime aussi que c’est plus dangereux quand ils puisent de l’eau la nuit parce qu’ils sont exposés aux viols, à toutes sortes d’accidents, au kidnapping aussi. En plus, ils se disputent parfois et c’est encore des petits conflits qui naissent entre eux. Et pourtant, on peut les éviter.
Selon Unicef, un enfant sur cinq dans le monde n’a pas assez d’eau.
Il faut que ça change
C’est injuste, inadmissible et pas correct d’exposer ainsi les enfants aux dangers. Compte tenu des conséquences majeures dans lesquelles les enfants de Cimpunda vivent, moi, en tant que jeune encadreur des enfants, je demande de l’aide aux autorités, aux partenaires et aux personnes de bonne volonté afin de construire plusieurs bornes fontaines dans mon quartier Cimpunda et cela faciliterait l’accès à l’eau potable aux parents. Nous allons retrouver moins d’enfants exposés également à différentes maladies.