Je m’appelle Christian Mirindi, je suis encadreur des enfants reporters de la ville de Bukavu. Ça va faire bientôt un mois que les rues de la ville de Bukavu sont inondées par des personnes exerçant du petit commerce. Presque partout, mamans, papas, filles et garçons étalent des marchandises à même le sol et sur certains murs en plein centre-ville.
Une situation qui crée des bouchons
J’ai l’habitude de prendre le transport en commun pour me déplacer dans mes activités quotidiennes tous les matins. Je prends alors un taxi ou un taxi-bus. Mais depuis un mois, je préfère prendre la moto pour éviter les embouteillages que causent ces marchands ambulants. Mais chose étonnante, même les motos manquent de voies de circulation. Surtout quand elles empruntent le chemin vers le lieu appelé communément « Kwa Baba Chingazi ».
On remarque que même ceux qui ont de grands espaces dans les galeries et boutiques, préfèrent sortir de leur galerie pour venir étaler leurs marchandises sur le trottoir. Ils estiment qu’étaler la marchandise comme ça sur la rue, permet aux piétons de voir facilement les produits, et ça attire la curiosité des acheteurs. Cependant, cette présence massive de piétons sur des trottoirs envahis par la marchandise peut causer des accidents.
Cette situation préjudicie les piétons, surtout ceux qui doivent emprunter ces rues pour rejoindre leurs lieux de travail. Tenez. Samedi dernier, j’ai failli rater mon rendez-vous avec le médecin tout juste parce que j’avais pris un véhicule de transport en commun pour aller à l’hôpital. Sur une distance que le bus parcourt habituellement en 30 minutes, nous avons fait près d’une heure et quart. Les ralentissements et bouchons n’en finissaient pas à plusieurs ronds-points et autres points chauds de la ville.
Il faut préparer les fêtes mais dans le respect des normes
Bien sûr, fêter c’est très bien. Et préparer la fête est une chose importante. Mais nous devons prendre conscience que les routes sont faites pour la circulation des véhicules et les trottoirs pour le passage des piétons. Dès lors, la présence de tous ces marchands ambulants qui vendent des sapins et autres guirlandes représente un danger. Elle multiplie les risques des vols, sans parler d’éventuels accidents de circulation, surtout pour ceux d’entre eux qui vendent jusque le soir.
Je demande au gouvernement provincial de prendre les mesures nécessaires pour ramener l’ordre dans les rues de la ville, et de ramener les marchands dans les marchés. Il en va de la sécurité de tous.