Je vais vous raconter l’histoire d’un ami de mon quartier, que je vais appeler Nathan*. Nathan a 15 ans et il vit avec des membres de sa famille, il n’est pas avec ses parents. Et là-bas, ses tuteurs lui ont dit que « celui qui ne travaille pas ne mange pas ». Mais bizarrement, ce principe ne s’applique qu’à Nathan et pas aux autres enfants de la famille.

 

Travailler après l’école

Chaque jour après l’école, Nathan se rend sur un chantier de construction près de chez moi. Il aider à transporter les briques pour les travailleurs.

Avec ce travail, il gagne entre 5.000 et 10.000 francs par jours. Il ramène cet argent à la maison pour le donner à ses tuteurs. Il espère toujours être accepté grâce à cet argent.

Malheureusement, il arrive que Nathan soit privé de son propre argent. Il a donc changé de stratégie : il commence par manger et faire des économies avant de présenter le reste de l’argent à ses tuteurs.

 

Une enfance volée à cause du travail d’enfants à Kinshasa

Parfois, je m’assois près du chantier pour le regarder travailler. Ça me fait mal de le voir vivre cela car Nathan est un enfant comme moi.

Il a le droit de vivre pleinement son enfance. Le fait de devoir travailler pour manger à la maison n’est pas normal !

Je pense que s’ils ne voulaient pas s’occuper correctement de Nathan, ses tuteurs auraient dû refuser dès le début. Je n’accepte pas le fait d’accepter la charge d’un enfant et de le maltraiter. Ce n’est pas juste !

 

Encadreuse : Diane Mvunda