Drylan Kabale, c’est mon nom. Je suis élève en 5e année au complexe scolaire Sharrim. Je suis un enfant reporter de 16 ans vivant à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
J’ai remarqué ces deux dernières années dans mon école que certains élèves commencent souvent les cours en retard. Au lieu de reprendre les cours à la rentrée, ils viennent à l’école un ou deux mois après le début des cours. Ils sont pénalisés parce qu’ils ratent plusieurs leçons et même pour certains, les examens de la première période.
J’ai rencontré Alex, qui a connu la même situation. Il m’a raconté que ses parents ont préféré le garder à la maison pour faire des économies. En fait, ils ont contourné le paiement des frais du premier trimestre de cours pour réduire le coût. Les parents d’Alex ont donc inscrit leur fils au mois de janvier pour le début des cours.
Alex a repris la 4e année à cause de ce retard. Lorsqu’il est arrivé en classe, il ne comprenait pas de nombreuses leçons. Et comme Alex, beaucoup d’autres enfants de ma communauté et de mon école connaissent la même situation. Qu’ils soient aux humanités ou à l’école primaire. Et pourtant, l’éducation reste un des droits fondamentaux des enfants et l’État a l’obligation d’en assurer l’accès pour tous.
Mon plaidoyer est que le gouvernement congolais puisse trouver des solutions pour assurer à tous l’accès à l’éducation effective et de qualité. Aux parents, je leur demande de prendre conscience qu’il est important d’envoyer les enfants à l’école au début de l’année scolaire. Cela, pour permettre aux enfants d’être au même niveau de départ que les autres.
Le fait de garder les enfants à la maison les met en retard dans leur formation. Au risque de voir les enfants échouer et redoubler de classe. Et là, il faudra payer deux fois les frais scolaire pour la même année. L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde, dit-on.