Je me nomme Joël Kasongo, je suis enfant reporter de la ville de Kipushi et j’ai 15 ans. À kipushi, de nombreux enfants vendent des légumes et fruits dans la rue pour aider leurs familles. J’ai rencontré Eliane et Nadine. D’après ce qu’elles m’ont dit, elles n’ont aucune autre occupation que celle-là.
Il faut vendre pour vivre
Eliane décrit sa situation : « Nous avons beaucoup aidé nos parents en vendant des fruits dans tout kipushi. Moi et ma petite sœur, nous n’avons pas de repos. Nous vendons des fruits dans la rue pour subvenir aux besoins de notre famille, étant donné que nos parents n’ont pas de moyens. »
Ces enfants se sont faits vendeuses pour trouver de l’argent afin de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leurs familles. Tous ou presque ont abandonné le chemin de l’école pour ne s’occuper que de ce boulot, tandis que les autres enfants vont à l’école. Tous les jours, elles partent vendre des fruits. Et ce n’est pas une partie de plaisir : « Je suis fatiguée. Mais je suis obligée de le faire pour que tout le monde chez nous puisse manger « me dit Nadine.
Le rêve perrdu de Nadine
Nadine m’a déclaré n’avoir plus aucun espoir de réaliser le rêve qu’elle avait dans sa tête : devenir Infirmière et mener une bonne vie quand elle sera adulte. « Comment puis-je devenir infirmière un jour alors que je ne fréquente pas l’école ? »
Le cas de Nadine n’est pas un cas isolé dans la ville de Kipushi. Ils sont très nombreux, les enfants vendeurs, qui passent leurs journées dans la rue. Ils sont pour la plupart âgés de 7 et 15 ans, filles comme garçons.
Je demande aux parents de s’acquitter de leurs obligations : scolarisez les enfants, ne sacrifiez pas leur avenir.
Encadreur : Christian Maland