Le jeudi 3 juillet, je participe à un atelier sur le climat à Kinshasa. C’est la première fois que je participe à un échange sur les questions climatiques.  Pour moi, c’est un privilège. Je m’appelle Ines Kikalulu, je suis enfant reporter de Kinshasa.

Cet atelier est en fait, une consultation des enfants pour la révision de la CDN. Vous vous demandez sûrement ce que ça veut dire. La CDN, c’est la contribution déterminée au niveau national en RDC. Ce sont en fait des plans nationaux d’actions climatiques. Ils sont élaborés par chaque pays après un accord international. Les pays y décrivent comment ils prévoient de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. C’est pour contribuer à l’objectif mondial de limiter la hausse des températures et s’adapter aux impacts des changements climatiques.
Je suis contente d’y participer. Comme enfant, mon avis sur une question aussi importante compte.
Pendant la consultation, on nous a parle des conséquences du changement climatique et leur impact sur la vie des enfants. Dans certaines villes, des enfants ne vont plus à l’école à cause des inondations qui ont détruit leurs écoles. Je ne parle même pas de ceux qui sont touchés par certaines maladies à cause de l’absence d’eau potable. Je suis touchée par ces exemples. Même si je n’ai pas vécu ces malheurs, je me mets à la place de ces enfants et j’imagine ce qu’ils vivent. J’ai mal pour eux.
Lors des discussions, nous avons parlé des piliers de la CDN et de comment on peut agir pour vivre dans un meilleur environnement. Nous avons proposé de protéger nos forêts, de veiller à l’application des mesures prises pour réduire la pollution, etc. C’était magnifique de voir des jeunes impliqués à réfléchir sur l’environnement, un sujet aussi important.

Les enfants comme acteurs du changement

En fait, pour moi, cet atelier signifie beaucoup pour moi. Je le vis comme un rappel que ma voix et celles d’autres enfants comptent sur les questions qui nous concernent. Souvent, il est rare de voir les adultes demander aux enfants leurs avis sur une question quelconque. Et me retrouver au milieu des adultes pour donner mon avis me montre qu’on avance vers un monde où la voix des enfants compte. Je suis content de voir que les enfants peuvent s’exprimer. Nous avançons dans un monde où malgré l’âge, les enfants sont considérés comme des acteurs de changement. Cela me touche beaucoup.
Après cette journée, je suis davantage motivée à m’engager sur les questions des droits de l’enfant et sur les questions climatiques et environnementales. Je promets de sensibiliser d’autres enfants autour de moi sur les questions de l’environnement. Ainsi, ensemble, nous pouvons être, tous ensemble, des ambassadeurs du climat. Ensemble, nous pouvons agir pour construire un meilleur environnement et pour léguer un héritage aux générations futures.
Encadreuse :  Choisie Nseka