Christophe Kayij est un Enfant Reporter de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

Je m’appelle Chris Kayij et j’ai 15 ans. Je suis un enfant reporter de la ville de Lubumbashi. J’ai remarqué qu’il fait vraiment froid à Lubumbashi. Même lorsque je suis dans la maison, j’ai du mal à supporter le froid.

 

Alors, je me demande comment vivent les enfants qui sont dans la rue ? Comment font-ils pour supporter ce froid ?

J’ai rencontré une fille de 12 ans et qui vit dans la rue à Lubumbashi. Elle sanglote ce matin à cause du froid. Alors, je lui demande comment elle fait pour vivre avec ses amis dans la rue durant cette période où il fait froid ? « C’est pénible la vie dans la rue. Il fait très froid. Pour dormir, on se réchauffe avec le feu de bois. On dort juste à côté de ce feu pour se réchauffer. En plus du feu, on fume de la colle patex pour oublier ce qu’on vit. Sous l’effet de cette drogue, vous dormez suffisamment et vous ne ressentez pas le froid », explique cette fille.

Parfois, elles dorment avec d’autres enfants dans des kiosques inoccupés. La vie n’est pas facile pour ces enfants.

 

En fait, il est difficile de dormir à Lubumbashi sans se protéger suffisamment du froid. Moi, je mets un pull et je rajoute une couverture pour me protéger contre le froid. Je peine à me réveiller le matin à cause du froid. Et pourtant, je dors à la maison.

Si j’ai autant froid en dormant dans la maison, je me demande ce qu’il en est des enfants qui vivent dans la rue. La situation de ces enfants me préoccupe. Le froid peut rendre ces enfants malades.

J’ai du mal à m’imaginer la vie de ces enfants dans la rue.

 

Un appel aux autorités et personnes de bonne volonté

 

Je voudrais que les autorités puissent trouver des solutions, même temporaires, pour héberger ces enfants. En fait, la rue n’a pas d’enfants. Il faudrait mobiliser les efforts pour sortir ces enfants de la rue. Pourquoi ne pas discuter avec ces enfants pour savoir ce qu’ils veulent pour leur réintégration dans la société. Au lieu de penser à leur réintégration, parfois, certains agents de sécurité arrêtent, brutalement, ces enfants. La fille qui m’a parlé n’apprécie pas trop cette façon de faire. Elle affirme qu’il a des meilleures possibilités pour sortir les enfants de la rue.

J’espère que cela pourra se faire prochainement. Ces enfants ont aussi droit à une seconde pour reprendre une vie normale, une vie comme d’autres enfants.