Durant le confinement instauré l’année passée pour lutter contre le coronavirus, les parents pour pouvaient plus partir travailler. Les enfants ont alors pris la place des parents en travaillant afin de trouver de quoi se nourrir.
Une histoire semblable à tant d’autres
Oscar, âgé de 10 ans, a vécu une dans une situation difficile. Son père, enseignant dans une école privée de Mbuji-Mayi, est resté non payé durant toute la période de fermeture. Face à cette situation, Oscar a été obligé d’aller vendre des noix de palme dans la ville pour rapporter de quoi manger à la maison.
Du matin au soir, bravant la pluie ou le soleil, Oscar vendait ses noix de palme.
L’article 32 de la Convention relative aux droits de l’Enfant stipule pourtant que doit être protégé contre tout travail mettant en danger sa santé. La situation d’Oscar n’est pas isolée puisque de nombreux enfants ont été obligés de travailler suite à la suspension des activités.
Quelle était la situation avant ?
Avant l’arrivée du coronavirus, j’ai rencontré Jeancy, élève en troisième année dans une école reconnue pour sa rigueur dans le recouvrement sur les frais scolaires. Il avait été obligé d’abandonner les études au milieu de l’année à cause de l’incapacité de ses parents à payer les frais scolaires. Jeancy était dans une situation difficile qui ne le permettait pas de satisfaire certains de ses besoins vitaux.
Il a été obligé de s’engager dans la recherche des pierres dans un ravin de la ville pour les vendre et gagner un peu d’argent.
Jeancy est le visage de milliers d’enfants à travers le pays qui se voient obligés d’arrêter leur scolarité et de se donner à des travaux pour subvenir à leurs besoins.
Je demande aux parents de tout faire pour permettre à leurs enfants d’étudier tous pour assurer leur bon développement physique, mental, intellectuel et psychologique. J’appelle le Gouvernement à garantir la protection des enfants et leurs droits en mettant en application les dispositions de l’article 53 de la Loi portant protection de l’Enfant qui interdit les pires formes de travaux des enfants ainsi que l’article 32 de la Convention relative aux droits de l’Enfant. Je demande aussi aux partenaires de prêter main forte au secteur de l’enseignement en vue de permettre à tous les enfants de faire les études secondaires en toute quiétude.