Ruth a 16 ans et habite dans la commune de Mbandaka dans l’ancienne Province de l’Equateur, au nord de la République Démocratique du Congo (RDC). Elle est Enfant Reporter et nous livre sur Po na bana ses connaissances sur le phénomène des mariages d’enfants.
Le mariage des enfants est une question complexe dans nos différentes sociétés avec des effets dévastateurs à long terme, sur la vie et l’avenir des filles. Il constitue des menaces dans plusieurs domaines dont la santé physique, psychologique, sexuelle et reproductive.
Face aux défis qui caractérisent cette pratique néfaste comme un obstacle majeur au développement de la jeune fille, et face notamment à la méconnaissance du droit de la jeune fille par la plupart de nos parents, nous, Enfants Reporters, avons trouvé la motivation de ne plus rester muets et de nous exprimer à travers cet article, en vue de renforcer la promotion des droits de l’enfant dans la Province de l’Equateur de manière générale.
Le mariage des enfants favorise de façon significative le risque de grossesse précoce, la mortalité maternelle et néonatale, la morbidité, les fistules obstétricales, etc.
Il a été documenté que la grossesse et l’accouchement demeurent les principales causes de mortalité maternelle et néonatale pour les filles âgées de 15 à 19 ans (MICS – Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples en RD Congo – 2013-2014).
Selon les statistiques, le taux mortalité des nouveau-nés est 59% plus élevé chez les enfants nés de mères adolescentes, c’est-à-dire de moins de 18 ans (MICS 2013-2014).
Les bébés qui survivent sont plus susceptibles d’être de faible poids et même prématurés.
La pauvreté et le manque d’encadrement des parents expliquent bien cette déperdition. Selon une thèse bien confirmée par les données de l’enquête MICS-RDC (2010), les garçons étaient plus scolarisés que les filles dans la Province de l’Equateur, représentant 72,3 % contre 64,2 %.
Quant à la déscolarisation, l’enquête Enfants et Adolescents en Dehors de l’Ecole (EADE) RDC (2012) situe le taux de déscolarisation des enfants dans la même Province à 25 % pour les garçons et à 31 % pour les filles.
Il suffit de se rendre dans la rue pour émettre un autre constat amer pour nous qui vivons à Mbandaka et à l’arrière Province où l’on se rend compte directement du phénomène « fille mère ». En effet, nous les voyons en état de délaissement et parfois même quand elles sont enceintes.
Nous, Enfants Reporters, soucieux de la situation des enfants et des jeunes filles dans notre Province, sommes engagés à renforcer la promotion des droits de l’enfant dans la Province de l’Equateur de manière générale en vertu :
1. des articles 12, 13 et 14 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) qui reconnaissent à l’enfant la capacité de discernement, les droits à l’expression, à l’opinion, à la pensée, et à la participation à la prise des décisions le concernant ;
2. de la loi 006 sur les violences sexuelles que la RDC a promulguée en 2006 ;
3. de l’article 42 de la Constitution de 2006 ;
4. des articles 48 et 189 de la loi n° 001/09 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant qui stipulent « les fiançailles et le mariage des enfants sont interdits par la loi ».
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Un programme commun de l’Union Européenne, la RDC, l’UNICEF, le FAO et la Coopération allemande est mis en œuvre. Ce programme novateur nommé Femme et Hommes, progressons ensemble est mis en œuvre depuis 2014 dans le cadre de l’initiative pour lutter contre les violences liées au genre en RDC à travers une approche holistique et durable.
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©UNICEF RDC/
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À propos de l’UNICEF
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient. Pour en savoir plus sur l’UNICEF et son action : www.unicef.org/french
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Les fiançailles sur toute la province du kasaï occidental est un grand problème qui se trouve dans la population kasaïenne et qui nous impose une meilleur prise de conscience pour la prise en charge de nos communautés.C’est ainsi que les membres de notre ONGD CACLES se sont reunis au tour d’une table pour demander un avis favorable à l’UNICEF par le canal Madame Anne envu de prendre des dispositions possible avec l’ONGD CACLES pour organiser une tenu de la campagne de sensibilisation porte à porte qui peut donner une solution positive sur ce thématique qui freine le développement du pays .CACLES dit non aux texto mais porte à porte pour transmettre le message.
Nul n’à le doit de fare marier une jeune file de moins de 18 ans.Respectons le doit des enfants.La jeune fille doit d’
Merci Ruth pour avoir délié la langue de plusieurs de votre et courage pour le premier Pas vous irez loin.