Le 22 mars de chaque année, nous célébrons la journée mondiale de l’eau. « L’eau, c’est la vie », dit-on. Alors, moi, je voudrais vous raconter comment l’eau est un luxe dans mon quartier. Je m’appelle Denise Katshunga, je suis enfant reporter de Kinshasa.
Dans mon quartier, il n’y a presque jamais d’eau. Et pourtant, l’eau est tellement important dans mon quotidien. On l’utilise pour boire, se laver, cuisiner, faire le ménage, la lessive, etc. Et pourtant, cette denrée essentielle à la vie de chaque jour est rare dans mon quartier.
Du coup, nous sommes obligés d’aller chercher l’eau dans les quartiers voisins. Et parfois, il faut faire une longue distance pour en trouver. Et quand on a de l’eau, il faut économiser. On ne l’utilise pas comme on veut. Il faut prendre des petites quantités d’eau et penser au fait qu’on en aura sûrement besoin le lendemain aussi.
Les forages comme solution
Certaines personnes dans notre quartier ont installé des forages dans leurs parcelles. C’est le bonheur absolu. Ils ont de l’eau et peuvent l’utiliser comme ils veulent.
Il y a parfois des soucis pendant la saison sèche. L’eau des forages diminue et certains forages ferment carrément. Du coup, nous sommes contraints de chercher des alternatives.
Certains habitants consomment de l’eau de forage non traitée. Ils n’ont pas d’autres choix. En fait, comme on n’est pas sûr de voir l’eau couler de nos robinets, on se sert de cette eau comme si elle était potable. On ne pense pas vraiment aux conséquences.
Pourquoi j’en parle aujourd’hui ? Parce que je pense que si on célèbre la journée mondiale de l’eau, c’est qu’on reconnaît son importance. Et je veux qu’on se souvienne du fait que certains sont privés d’accès à cette eau. C’est pourtant l’un des droits les plus basiques. Je souhaite que chaque famille à Kinshasa et ailleurs aient accès à l’eau. Et que la pollution de nos rivières et cours d’eau s’arrête. Je veux qu’on réalise que l’eau, c’est bien plus qu’un simple liquide. C’est la vie elle-même.
Donc, lorsque certaines personnes n’ont pas d’eau, elles sont privées d’un de leur droit fondamental.
Encadreuse : Abigaël Mwabe