Samedi 23 mai, l’UNICEF a signalé que plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles et que l’on craint que plus de 170 d’autres enfants se trouvent dans la même situation.
Tous ces drames sont intervenus après la communication de la protection de la société civile disant aux parents d’écrire leurs numéros sur les chemises des enfants pour qu’ils soient retrouvés facilement, malheureusement tous les parents n’ont pas suivi l’instruction.
J’ai effectivement rencontré un enfant dimanche vers 6 heures du matin à Katoy vers l’entrée présidentielle, un quartier dans la ville de Goma. Elle s’appelle Esther, elle m’a dit avoir 7 ans. Elle s’était égarée. Elle cherchait en vain comment retrouver sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs en fuyant l’éruption volcanique.
Samedi 22 mai, vers 19 h heure de Goma, des mouvements intenses de la population étaient visibles dans les rues de cette ville du Nord-Kivu. Dans ce mouvement, beaucoup d’enfants étaient séparés de leurs parents dont Esther Munganga.
L’enfant avait besoin d’assurance
Quand j’ai rencontré Esther, elle était toute tremblante. D’abord, je lui ai communiqué l’assurance parce que j’avais vu qu’elle en avait besoin. Je voulais qu’elle se sente en sécurité.
Ensuite, j’ai décidé de l’amener à la maison communale de Karisimbi. En arrivant, j’ai vu dans son regard qu’il y avait finalement de l’espoir. Une sorte d’apaisement de voir d’autres enfants assis sur un banc. Elle s’est sans doute rendu compte qu’elle n’est pas seule dans cette situation.
Les bureaux des quartiers, les deux communes de Goma et le stade de l’unité restent des endroits sûrs qui reçoivent les enfants perdus.