Je m’appelle Marthe Tshidibi et je suis enfant reporter à Kisangani. J’ai 17 ans et suis finaliste à l’Institut de Lubunga. Avant les examens d’Etat qui ont commencé ce lundi 26 juin, j’ai vu des élèves finalistes assidus aux cours. Ils étaient en train de lire pour préparer les examens de l’école et les examens d’Etat.
Presque au même moment, j’ai remarqué aussi que d’autres élèves ne venaient plus à l’école. Alors, je me suis demandé pourquoi ?
Certains m’ont dit, qu’ils ne veulent pas payer des frais supplémentaires pour rien. Ils n’ont prévu de venir que pendant la période de la dissertation. Pour eux, c’est à ce moment qu’ils vont payer leurs frais de participation aux examens d’Etat.
D’autres élèves m’ont affirmé qu’il n’est pas important de venir aux cours. Ils estiment qu’ils vont déjà échouer et ne préfèrent venir à l’école que pour passer les examens et pas les examens d’Etat.
Franchement je ne comprends pas cette logique et ce raisonnement! En fait, ce sont les parents qui payent les frais d’études pour leurs enfants. Mais eux à leur tour ne veulent pas étudier et ne veulent pas non plus venir au cours. Ma mère me dit toujours, tant qu’elle est avec moi, elle va payer mes études. Et elle me demande de m’appliquer pour réussir.
J’en ai parlé avec le chef d’établissement. Je voulais qu’il trouve une solution pour ces élèves qui estiment qu’ils vont échouer. Le chef d’établissement m’a dit qu’ils ne peuvent pas avoir des bons résultats s’ils ne sont pas impliqués.
En fait, dans beaucoup d’écoles, certains élèves finalistes sont dans cette situation. Il y a des élèves qui ne veulent plus se soumettre aux exigences de l’école en disant qu’ils sont déjà grands. Plus besoin d’écouter ce qu’on peut leur dire comme morale.
Ceux qui ne s’adonnent pas aux études comptent sur la loi du moindre effort. Ils espèrent tricher lors des examens d’Etat ou corrompre au lieu de compter sur leur travail personnel et réussir.
En fait, je demande à chaque enfant de se mettre au travail pour réussir. Ce sera une façon de contribuer à former les cadres de demain pour apporter le changement au pays.
Encadreur : Jeannette Kolongo