Je m’appelle Mivi Nsanda et j’ai 15 ans. Je suis enfant reporter depuis bientôt un an. En fait, depuis que je suis devenu enfant reporter, je connais mieux mes droits. Depuis, j’ai une toute nouvelle manière de voir les choses.
Avant, j’étais une fille très plaintive et introvertie. Je n’osais pas parler même lorsque mes droits n’étaient pas respectés. Quand je subissais des abus, je me contentais de râler à longueur de journée plutôt que de me défendre. Mais mon parcours avec l’UNICEF m’a aidé à connaitre l’intégralité de mes droits, et comment je devrais les défendre.
À travers différentes activités, j’ai rencontré d’autres acteurs de changement de la société, des personnes qui luttent pour des causes nobles. J’ai aussi rencontré d’autres enfants formés par l’UNICEF sur la connaissance de la Convention relative aux droits de l’enfant. Avec des enfants, j’ai beaucoup appris.
Au cours d’une activité, j’ai rencontré le docteur Didier Kiere, il travaille pour le PNMLS. Grâce à lui, j’ai participé avec d’autres enfants reporters, à une sensibilisation sur le VIH/SIDA. J’en ai profité pour échanger avec une femme porteuse du virus depuis près de trente ans. Ce jour-là, en rentrant à la maison, je me suis décidée de sensibiliser mes amis le lendemain. C’était une première.
En plus de cela, j’ai présenté mon premier journal d’enfants à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance et c’était une très belle aventure. Quand j’ai raconté à mes proches ce que j’ai fait, ils étaient étonnés. « Mivi, la fille très calme, qui ne parlait presque pas, avait présenté un journal télévisé pour le compte de l’UNICEF ». J’avais du mal à croire ce que je venais de réaliser.
Ce ne sont pas les seules choses que j’ai faites. Mais ces expériences sont celles qui m’ont le plus marquées. Parce qu’elles m’ont ouvert l’esprit et m’ont permis de surmonter ma timidité.
Grâce à l’UNICEF et l’accompagnement de mes encadreurs, j’ai changé. Je ne regrette rien. Au contraire, je suis reconnaissante. Parce que aujourd’hui, je suis une meilleure version de Mivi. Je suis maintenant consciente d’avoir la capacité de dénoncer les abus que subissent les enfants, et de les informer à mon tour sur la connaissance de leurs droits. Je peux leur dire qu’ils ont des droits qui devraient être respectés. Et c’est la tête haute que je leur présente une Mivi consciente, confiante, et forte.