Avant le 8 mai 2018, nous ne savions pas. On voyait seulement des malades arriver en masse au centre de santé d’Itipo, en province de l’Equateur, pour y mourir. Sans savoir de quelle maladie ils souffraient, les infirmiers soignaient ces malades sans protection particulière.
C’est Ebola qui était en train de tuer à Itipo, sans que nous soyons au courant de cette maladie. C’est lorsqu’un des infirmiers du centre de santé est décédé que la population a commencé à avoir peur. Le fils de l’infirmier est mort quelques jours plus tard … Sa femme la semaine suivant…
Les enfants d’Itipo avaient abandonné les études par peur d’avoir été en contact avec l’infirmier, sa femme ou son enfant. Par peur d’être contaminé par le virus à l’école, les enfants accompagnaient leurs parents dans les travaux champêtres ou de la recherche des bois ou à la pêche, etc. Ebola a été une mauvaise histoire de notre vie. Le programme des cours selon le calendrier scolaire national était perturbé et de nombreuses matières sont restées inachevés. Aussi, les enfants des familles affectées par l’épidémie ont été disciminés.
Aujourd’hui, la peur persiste toujours dans nos têtes. Ma crainte est que la maladie a virus Ebola refaire surface un jour dans la province de l’Equateur La population ici semble beaucoup négliger les gestes d’hygiène comme le lavage correct des mains, l’assainissement ou la manipulation d’animaux trouvés morts en forêt.
Les autorités doivent prendre des mesures pour que les communautés comprennent le danger. La sensibilisation doit se poursuivre pour éviter tout risque d’épidémie car la population a un rôle central à jouer dans la prévention des maladies. La surveillance doit également continuer afin d’identifier rapidement les signes inhabituels et anormaux dans les communautés.