Samuel IsengeSam Isenge est Jeune reporter à Beni dans le Nord-Kivu

Je vous partage mon expérience dans la sensibilisation avec ma communauté pendant cette période de la 13e épidémie de la maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Beni. Et je vous assure que je ne le regrette pas. Je m’appelle Sam Isenge, je suis jeune reporter de la ville de Beni.

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé  la fin de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu, à l’est du pays.  11 cas ont été rapportés dont 8 confirmés et 3 probables pour cette épidémie. 9 décès, dont 4 enfants, ont été enregistrés et 2 personnes sont guéries.

Et moi, pendant la résurgence d’Ebola, j’étais dans la sensibilisation communautaire. Mes collègues et moi, nous avons organisé plusieurs séances de travail. Nous avons aussi publié des billets de blog sur Pona Bana, le blog des jeunes.

Nous avons également réalisé des spots publicitaires qui ont été diffusés dans plusieurs groupes WhatsApp. D’autres séances de sensibilisation ont été organisées avec les enfants que nous encadrons à Béni.

Risque de stigmatisation

Lors des missions de sensibilisation, il nous est arrivé d’être stigmatisés. Certaines personnes se sont moquées de nous en disant par exemple : « vous sensibilisez parce que vous êtes payés ». Ou encore, « c’est vous qui allez amener la maladie dans la communauté », etc. Entendre de tels propos au sein de la communauté n’a pas été facile pour nous, jeunes engagés dans la sensibilisation. Il nous fallait encaisser.

Je crois que notre but a été atteint

En fait, les enfants reporters et moi avions fixé un seul objectif « étouffer la maladie à virus Ebola pour qu’elle ne se propage pas davantage dans la communauté ». Ebola n’a pas pris beaucoup d’ampleur grâce notamment à la sensibilisation communautaire. En plus, il n’y a pas eu beaucoup de morts comme lors des épidémies précédentes. Nous avons évité à certaines familles de perdre leurs proches. C’est vrai, mais quand on perd un membre de sa famille c’est toujours triste.