Évoluer dans un environnement minier serait-il synonyme de finir creuseur ? C’est peut-être le cas pour les enfants de la province du Kasaï-Oriental. Dans cet article, je vous emmène à Miabi, un territoire minier situé à 60 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi. Il est quasiment d’y parcourir les rues sans croises des enfants creuseurs…
La faim est devenue un mode de vie
« Nous souffrons tellement », m’ont raconté Jean, Emile et Georges, trois enfants creuseurs. « Nous nous réveillons chaque matin pour nous diriger dans les mines et nous ne rentrons que très tard, des fois les mains vides. Nous passons des journées sans manger. La faim est devenue pour nous un mode de vie. »
Dans l’entourage de ces trois creuseurs, l’école n’est pas une priorité. « Dans notre village, on n’accorde aucune valeur à l’école et cela n’intéresse pas beaucoup parce qu’il faut parcourir plus de 15 km pour atteindre une école et cela avec un ventre vide », expliquent-ils. « Notre entourage décourage ceux qui veulent aller à l’école en disant que l’école ne donne pas l’argent. »
Jean, Emile et Georges font partie de tant d’autres enfants qui se trouvent dans cette situation partout en RDC.
La place des enfants est à l’école
Les travaux lourds, et donc l’exploitation du diamant par les enfants, sont strictement interdits par la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CDE) et la Loi portant Protection de l’Enfant (LPPE). Travailler dans les mines est un grave risque pour la santé et le développement des enfants. L’exploitation artisanale du diamant peut provoquer des maladies respiratoires, des blessures liées aux possibles affaissements de terrain, des maladies cardiaques, etc.
Imaginons une minute à quel point nos amis de moins de 15 ans qui sont sur ces exploitations artisanales sont exposés à tous ces dangers… Les conséquences de ces risques constituent un important masque à gagner pour le développement du pays !
L’éducation des enfants est la clé pour d’une génération émergente pour favoriser le développement de la RDC et de l’Afrique entière. Nous sommes sans ignorer que l’école primaire est désormais gratuite mais la question reste celle de savoir pourquoi les mines sont toujours remplies d’enfants creuseurs ? C’est une épée dans le cœur que de voir aujourd’hui les enfants ne pas fréquenter l’école primaire alors que la gratuité de l’école est effective.
NON à la présence des enfants dans les mines
Face à cette situation qui freine le développement du pays, je lance une sonnette d’alarme aux autorités et les invite à prendre rapidement des décisions importantes pour lutter contre la présence des enfants dans les mines. Ce que nous négligeons aujourd’hui peut provoquer des effets néfastes pour les générations futures !
Chers parents, tenons-nous main dans la main pour mettre fin à ce fléau. « Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on alors n’oubliez pas que les mines ne sont pas faites pour les enfants.