Mon collègue Josué et moi, Mélina, avons 16 ans. Nous sommes Enfants Reporters à Lubumbashi en République Démocratique du Congo. Nous avons décidé d’aller rencontrer des enfants vendeurs dans la rue de notre ville. Pourquoi travaillent-ils au lieu d’étudier ? Voici notre reportage.
Les enfants vendeurs de rue à Lubumbashi
Au Centre-ville de Lubumbashi, on compte de nombreux enfants qui passent la journée en train de vendre des petites choses : de l’eau en sachet, des balais, des biscuits, des sachets en plastique, des chikwangues, des arachides grillés, etc.
A notre connaissance, ces enfants se sont faits vendeurs pour trouver de l’argent afin de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille. Tous ou presque ont abandonné le chemin de l’école pour ne s’occuper que de ce boulot, tandis que les autres enfants vont à l’école.
Moi et mon ami, nous nous sommes intéressés à ces enfants parce que chaque jour qui passe, ils sont éloignés du chemin de l’école ainsi que de leurs rêves pour l’avenir. Ils courent aussi de nombreux dangers, comme se blesser ou subir les violences de la police qui pourchasse les vendeurs pi-rates (ceux sans autorisation) du centre-ville de Lubumbashi sans ménager les enfants vendeurs.
Parmi les enfants vendeurs de rue, Pitshou nous a vraiment intéressés
C’est un garçon de courte taille qui raconte son histoire dans la clarté et avec courage. Il le fait à coté de quelques autres enfants qui sont ses amis.
Pitshou vit chez ses parents et a fréquenté l’école normalement, comme nous. Mais un matin, ses parents lui demandèrent de ne plus aller à l’école car ils n’étaient plus en mesure de supporter ses frais de scolarité, faute de moyens. Les parents de Pitshou lui ont ainsi demandé de commencer à vendre des chikwangues dans la rue pour soutenir la vie de la famille. Leur fils n’avait que 11 ans.
Le rêve de Pitshou face à sa réalité
Aujourd’hui, Pitshou nous a déclaré n’avoir plus aucun espoir de réaliser le rêve qu’il avait dans sa tête : devenir médecin et mener une bonne vie quand il sera adulte. « Comment puis-je devenir médecin un jour alors que je ne fréquente pas l’école ? ».
Le cas de Pitshou n’est pas le seul dans la ville de Lubumbashi, ils sont très nombreux, les enfants vendeurs qui passent leurs journées dans la rue. Ils sont pour la plupart âgés entre 8 et 17 ans, des filles comme des garçons.
Les enfants vendeurs de rue gardent espoir
Ils ont tous un dénominateur commun : ils vivent en dehors de l’école contre leur volonté. Pitshou et ses quatre amis ne perdent pas espoir, ils espèrent un jour réaliser leurs rêves au cas où on leur accordait la chance de revenir sur le banc de l’école.
Cet espoir est aussi celui de nombreux enfants se trouvant dans les mêmes conditions, éparpillés dans la ville de Lubumbashi et toute la province du Haut Katanga.
Voici notre plaidoyer, nous comptons sur vous
Face à cette situation, nous demandons aux parents de s’acquitter de leurs obligations : scolarisez vos enfants, ne sacrifiez pas leur avenir.
Pour ce qui est des autorités, nous leur demandons d’assurer l’éducation de base pour tous les enfants de la RDC, conformément aux dispositions de l’article 28 de la Convention Relative aux Droits de l’Enfants qui stipule que « Chaque enfant a droit à l’éducation, l’Etat a l’obligation de rendre gra-tuit l’enseignement de base ».
Et à vous lecteurs, partagez l’histoire de Pitshou, relayez notre message. Merci.
Mélina est Enfant Reporter à Lubumbashi, où elle étudie en 5ème humanité. Agée de 16 ans, elle rêve de devenir comptable dans une grande société. Mélina a décidé de s’engager comme Enfant Re-porter car elle a constaté que tout autour d’elle les droits des enfants ne sont pas respectés. Mélina est la fille aînée de sa famille, et consacre beaucoup de temps à ses études, à aider sa mère et à s’occuper de ses petits frères et sœurs.
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Bonjour j’ai des larmes aux yeux en lisant ça, ici à Kinshasa cette situation ne semble pas être absente , c’est une réalité de tous les jours . Moi et mes amis de l’université de Kinshasa nous nous sommes intéressés sur les enfants voilà pourquoi nous avons appris le cours de droit de la protection de l’enfant et bien maîtriser la loi portant protection de l’enfant juste pour aider les enfants nous avons besions de vôtre aide
Bel engagement!
bonjour à tous ; je suis coordonnatrice du réseau des journalistes amis de l’enfant dans la province du haut katanga .je réside à lubumbashi . Je suis très touchée par rapport aux initiatives qu’ont les enfants reporters de lubumbashi et d’ailleurs face aux problèmes qui touchent l’enfant dans son environnement .coup de chapeau à MELINA et que l’intéret superieur des enfants reste votre cheval de bataille merci .
Le travail et l’engagement des Enfants Reporters sont impressionnants, encourageons-les !
BONJOUR JUSTINE, ENCOURAGEONS NOS ENFANTS SAUF QUE LES ENFANTS DE BIKORO VEULENT ETRE LUS PAR LES AUTRES DANS LE MONDE ET NOTRE PAYS
Bonjour ou bonsoir selon l’heure à la quelle vous me lisez. Je suis Guillaume Horace Secrétaire provincial du réseau des journaliste amis de l’enfant section du Haut-Katanga. La situation des enfants telle que présentée par ces enfants reporters Mélina et Josué est catastrophique à Lubumbashi et pire à l’intérieur de la province. Nous ne pouvons qu’encourager ces enfants à continuer à plaider la cause de ceux se retrouvant sans considération. Je pense que c’est peut être l’ignorance de l’existence (voire le non-respect) de la convention relative aux droits de l’enfant et ou de la loi spéciale portant protection de l’enfant en République Démocratique du Congo qui fait que ce genre d’enfants subisse ce sort. Chers parents et autorités, prière de prendre en compte ce plaidoyer de Mélina afin de permettre à ces enfants vendeurs de réaliser leurs rêves. Courage à vous Mélina et Josué. Plein succès à vous.