C’est vers 19 h, samedi 22 mai, que je suis alertée par ma petite sœur : “yaya, viens voir le ciel est rouge”. Je sors précipitamment de la maison. C’est la première fois que je vois le ciel de Goma aussi rouge. Lors de la dernière éruption du Nyiragongo en 2002, j’étais si jeune pour comprendre ce qui s’était réellement passé.
Au moment où j’écris, et je vis l’éruption du volcan Nyiragongo, il est 23 heures. Un événement désolant. Ma famille et moi avons décidé de veiller pour voir comment la situation va se passer toute la nuit. Certaines personnes ont déjà quitté leurs maisons. D’autres sont sur les routes pour se réfugier ailleurs.
Je me pose des questions : le volcan va t-il se calmer ou pas ? Vers quelle direction la lave va se diriger ? Je ne sais pas dire ce que je ressens. Actuellement, mes sentiments sont partagés. C’est un mélange de peur et d’optimisme parce que j’ai décidé de rester positive. Mais au fond de moi, j’ai vraiment peur. Je ne sais pas exactement à quel moment la situation va s’aggraver ou se calmer. Cette nuit, on veille.
Nous sommes dans le quartier Himbi et l’éruption se passe à Buhene, en périphérie de Goma. Demain matin, nous allons voir si on doit bouger à Saké, toujours dans le Nord-Kivu pour se réfugier.
Je propose aux autorités de bien pouvoir communiquer pour rassurer la population. Il faut aussi sensibiliser afin que cette situation ne se reproduise pas. Nous avons été surpris par le volcan sans avoir été prévenues de l’imminence de l’éruption. Nous n’avons pas aussi été informées sur la manière dont il faut se conduire en cas d’éruption. Même si la dernière éruption date de 2002. Elle avait causé la mort de plus de cent personnes. Il sera mieux de travailler sur la question la prochaine fois, afin que nous ne puissions pas être dans cette situation.
L’Observatoire Volcanologique de Goma, doit aussi mener des enquêtes pour nous tenir informés à temps pour ne pas être exposés à de telles circonstances prochainement. Il y a beaucoup d’informations qui circulent sur la direction que prend la lave. Et on s’embrouille un peu. On nous dit que la lave se dirige vers la ville de Gisenyi au Rwanda voisin, tantôt vers le centre-ville de Goma.
Je félicite Esther pour son article
Je compatis avec la population de goma surtout les enfants qui sont victimes de cette éruption
Bien même les enfants qui sont déjà hors de leur famille biologique certains enfants se retrouvent déjà dans la rue et ignorent déjà leur destination
Je recommande aux autorités provinciales de goma de s’impliquer dans la recherche de ses enfants enfin que ces enfants reviennent à leur famille
Merci