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Le site de déplacés du lycée Kigonze à Bunia a aménagé un espace pour accueillir et s’occuper des enfants. L’endroit s’appelle «Espace ami de l’enfant». Cette initiative m’a vraiment intéressé.
Cet espace est un lieu d’encadrement des enfants sur le site des déplacés.
J’ai visité le site pour voir comment on s’occupe des enfants, et surtout durant cette période de vacances. Il était 12 heures. J’ai vu beaucoup d’enfants alignés en file indienne. Chacun avait un gobelet en main. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je me suis rapproché de quelques-uns. Ils m’ont dit que c’était le moment de prendre la bouillie.
« Nous nous alignons chaque midi, l’un après l’autre, pour recevoir de la bouillie que les gens de l’Unicef nous préparent. Mais les plus petits ont du mal à être servis s’ils ne viennent pas avec leurs frères ou sœurs plus âgés. S’ils sont seuls, d’autres enfants plus forts et plus grands les mettent de côté. C’est comme ça que les encadreurs doivent privilégier les plus petits », m’ont confié quelques enfants rencontrés.
« Chaque midi, nous préparons quelque chose comme de la bouillie pour les enfants qui viennent jouer ici. Mais c’est toujours insuffisant car les enfants viennent très nombreux. On reçoit même ceux qui ne jouent pas ici », a précisé la Directrice du projet.
Au-delà de l’encadrement, il faut aussi penser comment nourrir ces enfants, c’est très capital.
L’initiative « Espace ami de l’enfant » est louable
Beaucoup d’enfants sont encadrés dans « Espace ami de l’enfant ». Je trouve qu’à cet endroit, les enfants sont en sécurité et sont à l’abri du danger. En fait, certains enfants dans ce camp de déplacés ne vont pas à l’école. Et c’est à l’« Espace ami de l’enfant » qu’ils reçoivent un peu d’encadrement.
Espace ami des enfants pour encadrer les enfants à Bunia (@ponabana)
Des activités récréatives pour occuper les enfants
La directrice de l’espace m’a confié que sa structure a été mise en place grâce à l’appui de l’Unicef. Et c’est la Division des affaires sociales qui gère.
« Nous encadrons les enfants dans cet espace et organisons plusieurs activités récréatives comme jouer de la musique, jouer au football. Nous organisons aussi des cours de récupération scolaire pour les enfants qui ne vont pas à l’école. Mais nos programmes ne sont pas réguliers. Ils dépendent des aides et des moyens que nous recevons. Les encadreurs doivent être payés et si le projet prend fin, nous serons obligés d’arrêter », a confié la Directrice.
Aussi, l’espace n’est pas suffisant pour accueillir plus d’enfants.
« L’effectif des enfants dans ce site est dans les 14000. Nous sommes vraiment débordés. Et nous ne pouvons pas encadrer normalement tous ces enfants. On devrait rajouter d’autres espaces pour mieux encadrer les enfants ici. Ainsi, on pourrait aussi réduire sensiblement le nombre d’enfants qui sont actuellement dans les rues de Bunia », a-t-elle ajouté.
Pour améliorer le travail qui se fait, le gouvernement provincial de l’Ituri et ses partenaires devraient s’engager durablement dans l’encadrement des enfants déplacés. Cet encadrement ne va réussir que si l’on pense à créer plusieurs espaces dédiés aux enfants. Ces endroits doivent être bien équipés pour aider à sortir les enfants de la rue.
