Je m’appelle Faveur Maniku. J’ai 16 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa. Il y a quelque temps, j’ai découvert l’arrivée d’une nouvelle épidémie en RDC. Il s’agit de la variole simienne, appelée aussi la Mpox. Je l’ai découvert en regardant les informations un soir avec mes parents.
Avant ce jour-là, j’avais très vaguement entendu parler de cette maladie. Mais, je ne m’y étais pas vraiment intéressée. En fait, je pensais qu’elle n’existait pas vraiment. Du moins, pas à Kinshasa. C’est à la télévision que j’ai appris que cette maladie, dont je ne m’occupais pas, est une épidémie qui touche une partie de l’Afrique centrale et orientale. Et que plusieurs personnes sont touchées par cette épidémie en RDC.
À la télé, on peut voir les imagines des gens dans des centres de santé, avec plusieurs boutons sur le corps. Ça me rappelle la fois ou, petite, j’avais attrapé la varicelle. J’avais plein de boutons sur le corps. J’avais mal et je devais me gratter tout le temps. Je n’imagine même pas ce que vivent les personnes atteintes de la Mpox. Cela doit être douloureux.
Je m’informe pour éviter la maladie
Pour éviter d’attraper la variole simienne, j’ai décidé de m’informer sur cette épidémie. Sur les réseaux sociaux, je lis plusieurs commentaires qui parlent de la Mpox. Il y a beaucouup d’articles dessus.
Pour certains, le mpox est le second coronavirus. D’autres disent que n’est pas le covid,
Certaines personnes craignent que la propagation de cette épidémie ne puisse conduire à un éventuel confinement comme pour le Covid, à un moment donné.
J’apprends aussi que cette épidémie se transmet de plusieurs façons, par des gestes auxquels on ne prête pas attention au quotidien. Se toucher les mains, être en contact avec les liquides corporels d’une personne atteinte, etc.
Sur un site, on dit que la Mpox se transmet par le contact avec des vêtements, de la literie ou des serviettes utilisées par une personne infectée, le fait de toucher ces personnes ou d’être touché par leur toux ou leur éternuement. Je me pose plusieurs questions.
En fait, je me demande combien de temps, il faut avant qu’une personne contaminée ne sache qu’elle a été contaminée. Et pendant ce temps d’ignorance, cette personne peut à son tour, contaminer d’autres personnes. Je me demande aussi comment savoir si l’un de mes amis de l’école a récemment été en contact avec une personne touchée par l’épidémie et si cet ami a respecté les règles d’hygiène pour éviter la maladie. C’est la rentrée de classe et comment on va protéger les élèves dans cet environnement? Je me demande alors, comment mettre complètement les élèves à l’abri de cette maladie? Quelles sont les règles à prendre pour protéger les élèves et les écoles? Je me pose des questions sur les gestes barrières. On en parle déjà. Ce sont presque les mêmes que pendant le Covid. Il faut notamment se laver régulièrement les mains.
Je ne veux pas d’un autre confinement
Avec les informations que j’ai, je commence à penser à un confinement des élèves en RDC. Est-ce les élèves devraient rentrer en classe avant la prise des dispositions pratiques au niveau des écoles?
Je ne sais pas s’il y a une meilleure solution pour protéger les élèves lors de cette rentrée de classe.
S’il y a des solutions alternatives au confinement, il faudrait y penser. Surtout en partant de l’expérience du Covid.
En fait, je ne suis pas favorable au confinement. Je suis en terminale et j’aimerais finir mon année et mes études tranquillement au lieu d’avoir des retards à rattraper. Mais, si les contraintes sanitaires l’exigent, je serai obligée de me soumettre.
J’espère qu’en prenant les dispositions pour combattre cette épidémie, les autorités tiendront compte de l’avis des enfants qui ne veulent pas manquer leur année scolaire.
J’ai récemment appris que le porte-parole de l’OMS a annoncé que les scientifiques font de leur mieux pour trouver comment lutter contre cette épidémie. On parle aussi des vaccins. J’espère que les scientifiques vont y arriver et trouver des solutions, autre que le confinement.
J’y crois. Je croise les doigts.
Encadreuse : Abigael Mwabe