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Je m’appelle Marie-Gorette Mosange. Je suis enfant reporter de Bukavu, province du Sud-Kivu, et j’ai 12 ans. Chaque année, mon école le lycée Wima a une pratique pour les fêtes de fin d’année. Les élèves et les enseignants célèbrent la Noël à l’école.
Pour 2022, nous avons célébré la fête de la nativité le 23 décembre 2022. En fait, les activités permettent de consolider les liens entre les élèves et renforcer le sens du partage. Pendant ces fêtes, les élèves sont initiées au sens de l’organisation.
Voici comme ça se déroule
Avant tout, la sœur préfet communique la date de la fête un mois avant, et elle en profite pour sensibiliser les élèves. Elle les invite à participer. La célébration commence par une messe qui est suivie d’activités culturelles. Après, il y a des activités culturelles. Les élèves de l’école maternelle, primaire et secondaire du lycée font des prestations. Souvent c’est une saynète, de la danse, des chants et des poèmes. A vrai dire, c’est un bon spectacle. Je m’amuse beaucoup en cette journée.
Ensuite, les élèves rejoignent leurs classes respectives où sont préalablement organisés des repas. Dans notre classe, la contribution était fixée à 7000 FC.
La participation est obligatoire
En fait, la participation à certaines activités de l’école est obligatoire. J’étais un peu surprise. D’autres élèves de ma classe n’ont pas pu venir. Faute d’argent, qu’elles n’ont pas pu contribuer.
Selon le règlement d’ordre intérieur, les élèves absents à ces évènements risquent deux jours d’exclusion. Même si cela n’est pas signe de mauvaise foi, ne pas assister aux activités de l’école expose l’élève aux sanctions. Je trouve cela dommage.
Mon plaidoyer
Je demande aux autorités scolaires de faire preuve de flexibilité. Ce serait triste de punir des élèves parce qu’elles n’ont pas de moyens pour contribuer à l’organisation d’une fête.
Je demande aux parents, dans les limites de leurs moyens, d’accompagner leurs enfants lors de ces différentes activités. En fait, un enfant a aussi droit aux loisirs. C’est ce qu’indique l’article 31 de la Convention relative aux droits de l’enfant: « l’enfant a droit aux loisirs, au jeu et à la participation à des activités culturelles et artistiques».
