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Je m’appelle Colette Mbula Kamba, enfant reporter de la province du Kasaï Oriental et j’ai 17ans. J’ai rencontré Sandrine, une fille qui vit avec sa mère et ses quatre frères. Son père a quitté la maison familliale et ne prend plus soin d’eux. Ils sont sans espoir, et ne savent même pas comment faire pour la rentrée des classes.
La mère de Sandrine ne travaille pas. Elle ne pratique aucun métier. Cette maman a décidé de marier sa fille de 16 ans, pour assurer la scolarité des autres enfants. Elle prétend que Sandrine est déjà grande et n’a rien à faire avec l’école. Pourtant, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une préoccupation primordiale dans toutes les décisions et mesures prises et qui la concerne. Mais tous les enfants sont égaux devant la loi, et ont droit à un traitement égal.
L’article 2 de la convention relative aux droits de l’enfant refuse la discrimination entre les enfants. Et l’article 28 exige que tous les enfants sans exception, soient scolarisés. Par ailleurs, la loi portant protection de l’enfant interdit le mariage d’enfants. Elle renforce la protection des droits des personnes affectées, dont les enfants, contre la stigmatisation et la discrimination.
Sandrine n’est pas la seule dans cette situation. Beaucoup d’autres enfants de ma province subissent le même sort. Nous lançons donc un appel d’urgence à tous les parents, afin que cessent ces pratiques. La place d’un enfant est à l’école.
Encadreur :Maria Mulanga
Merci à Colette Mbula Kamba pour cette histoire que nous allons diffuser pour aider à mettre fin aux mariages précoces et défendre l’avenir des filles congolaises