Abigaël, 22ans, est une ancienne Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle est aujourd'hui étudiante en droit et continue de s'impliquer pour les droits des enfants en encadrant à son tour les Enfants Reporters.

 

« C’est vrai que vous avez déjà formé des enfants, mais il est important de revoir les notions. C’est pour ça que nous sommes là », c’est ce qu’indique Carmel Ndomba, volontaire de l’UNICEF Kinshasa aux encadreurs membres du Réseau REIPE.

 

Ces encadreurs se préparent à former plus de 300 scouts le jeudi 22 et vendredi 23 août. En fait, c’est une première avec les scouts, mais pas la première formation de ces encadreurs. La particularité de cette formation est qu’au lieu de ne former que des enfants d’entre 10 et 15 ans, nous allons aussi parler à ceux qui sont plus âgés. Pas de faux pas.

 

En fait, la différence entre les jeunes et les enfants, c’est que les jeunes, eux, sont souvent mieux informés. Donc leurs questions sont plus précises. L’idéal pour nous, les encadreurs, c’est de ne pas perdre la face en évitant une question ou même en y répondant mal. Mieux former en étant précis est le défi à relever lors de cette formation. Et ce sera aussi une première fois qu’on va former autant de monde sur un même site. Et pour le relever, il faut absolument se préparer.

 

Formation des formateurs

Le lundi 19 août, 14 jeunes encadreurs, membres du REIPE, sont dans l’une des salles de classe d’une école sur Huileries. Ils sont briefés sur les droits de l’enfant, les enjeux climat et comment communiquer sur le blog Pona Bana, le blog des jeunes à l’UNICEF. Donc il faut revoir ces différentes notions. Je suis parmi eux.

 

En fait, cette fois-ci, un accent particulier est mis sur les notions du droit à un environnement sain. Oui. L’enfant a droit à un environnement sain. Et cette formation arrive au moment où certains effets du réchauffement climatique sont ressentis dans le monde et dans plusieurs villes de la RDC. Et c’est sur cet aspect qu’on doit insister.

 

C’est important de parler de ce droit et de sensibiliser les enfants et les jeunes à la préservation de la nature. Après tout, ce sont eux qui hériteront de la terre.

Les encadreurs des jeunes encadreurs à Kinshasa (@ponabana)

Le rappel des concepts se fait dans une bonne ambiance. L’attention porte sur les pièges à éviter lorsqu’on parle du climat et de l’environnement.

C’est quoi un droit ? C’est qui un enfant ? Etc. Même si on les connaît, on reste concentré.

 

Des élèves de l’école parmi les participants

 

À un moment pendant l’échange, nous apprenons que l’école qui nous prête un local a demandé que 5 de ses élèves participent à cette mini formation. Ils sont venus apprendre ces notions. Pour ces élèves, c’est la première fois.

« C’est juste pour qu’ils aient une idée », explique une collègue qui accompagne ces élèves. Nous savons que c’est important pour les enfants de connaître leurs droits. Donc ces enfants sont bien accueillis. On espère que plus tard, qu’ils parleront des droits de l’enfant à leurs proches. La formation continue.

 

Ma crainte ? C’est que l’un d’entre nous ne soit pas très performant lors de la formation des scouts. En fait, ma peur est partagée par mes autres collègues. Je crois qu’au fond de nous, chacun se donne le devoir de ne pas être celui qui ne sera pas à la hauteur. C’est même cela qui fait la force de certains. Cette volonté de bien travailler, pour mieux faire qu’avant. Mais personne ne l’avoue aux autres.

 

Le rendez-vous avec les jeunes scouts est confirmé et on y est déjà pour donner le meilleur.

 

Abigaël.