Je m’appelle Winner et j’ai 11 ans. Je suis contributeur du blog Pona Bana. Alors, dans mon école, l’école Saint-Cyprien, avant la gratuité de l’enseignement, il y avait une règle stricte. Pour assister aux cours, il fallait avoir payé ses frais de scolarité. Du coup, on se retrouvait souvent nombreux à rentrer à la maison lorsqu’on nous chassait.
Il arrivait que certains parents n’avaient pas d’argent à payer les frais de leurs enfants au moment des contrôles.
Et quand on pouvait entrer, on constatait qu’il y avait très peu d’élèves dans les salles de classe. On dirait que personne ne voulait prendre le risque d’aller dans une école qui refuse catégoriquement les enfants pour un retard de paiement. Souvent, mes amis qui étaient presque toujours dehors à cause des contrôles des frais scolaires et moi, essayions de frauder. On nous recalait à chaque fois. C’était vraiment triste de manquer les cours à cause des frais scolaires. Et pourtant, le droit à l’éducation est un droit reconnu à chaque enfant.
La gratuité nous a sauvé la vie
Depuis la mise en place de la gratuité de l’enseignement primaire au Congo et à Kinshasa, les élèves de mon école et moi pouvons rester en classe. Aujourd’hui, je vais à l’école librement sans avoir peur d’être mis à la porte à cause du minerval. Je me sens plus serein. Les autres élèves le sont aussi.
En fait, comme mon école est une école publique, on ne peut plus chasser les élèves à cause des frais scolaires. Et comme les autorités de l’école tiennent à respecter la gratuité de l’enseignement, les élèves peuvent venir à l’école comme ils veulent. Je crois que c’était la meilleure année de ma vie. Celle-ci aussi sera meilleure.
En effet, je pense que la gratuité de l’enseignement a sauvé la vie de beaucoup d’enfants. Elle leur a permis d’aller à l’école et de recevoir au moins l’éducation de base. Et même s’il y a encore des améliorations à faire, je pense que rendre cette gratuité effective sur toute l’étendue nationale est une belle initiative. Cela va permettre à beaucoup d’enfants de jouir de leur droit à l’éducation.
Encadreur : Josué Bolongo