En rapport avec cet article
Depuis le début de la gratuité de l’enseignement à Kinshasa, les enseignements ne sont plus dispensés correctement. Certains enseignants sont découragés. Dans certaines salles de classe de mon école, les professeurs viennent sans pourtant donner cours. Lorsque les élèves leur posent des questions sur cette attitude, ils nous disent qu’ils ne sont là que par pitié. Une fois dans les salles de classe, nous subissons des injures et punitions de tout genre. Souvent, sans raison valable.
Je me suis renseigné sur ce qui est à la base de cette situation. Du moins dans mon école, les enseignants ne sont plus motivés depuis qu’ils ne perçoivent plus leurs salaires, ni leurs primes. Situation qu’on observe depuis l’entrée en vigueur de la gratuité de l’enseignement. Et l’attitude des professeurs dans les classes, nous fait penser qu’ils nous faisaient payer le fait qu’ils ne reçoivent plus leurs salaires. Dans certains cours, nous ne faisons même plus d’interrogations. Comment serons-nous notés à la fin de la période ? Ce phénomène entraîne de la corruption dans le milieu scolaire. Faute de salaire, des professeurs vont demander de l’argent aux élèves pour leur donner des points à la fin de la période.
Les parents envoient leurs enfants à l’école pour étudier et pas pour perdre leur temps sans occupation. Pourtant, c’est tout le contraire en ce moment. Certains élèves deviennent fumeurs et consacrent leur temps à des bêtises inutiles.
L’Etat doit prendre « …des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et de l’offre d’une aide financière en cas de besoin », indique la convention relative aux droits de l’enfant en son article 28 alinéa b. L’article 19 de la même convention dit que l’enfant a le droit d’être bien protégé contre toute forme de violence et de mauvais traitement. Tout le contraire de ce qu’on vit dans les écoles.
