Du haut de ses 15 ans, Héritier passe ses journées à ramasser des déchets de haricots dans les marchés de Goma, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Il trie les haricots et après les revend pour survivre. Cela fait plus 5 ans qu’Héritier a trouvé refuge dans la rue. « Je compte un jour devenir président de la République et diriger le Congo », croit fermement Héritier même si son rêve reste sombre.
Héritier, parcours incertain
Depuis 2010, les rues de la ville touristique de Goma sont remplies d’enfants comme Héritier qui ont fui les violences et les affrontements. « C’était pendant la guerre que ma mère et moi avons fui notre village », raconte Héritier pour expliquer son arrivée à Goma. « Dans ce parcours, je me suis perdu et je me suis trouvé seul », poursuit le garçon qui depuis ce jour est obligé de rester dans la rue par manque de centres d’encadrement pour les enfants. Dans la ville de Goma, il n’existe même pas un centre soutenu par le gouvernement.
« Parfois nous tombons malades vu le manque d’accès à l’eau potable, à un logement décent et aux soins médicaux », s’inquiète Héritier. « J’ai vraiment envie d’aller à l’école pour arriver à réaliser mon rêve le plus fou », confie Héritier qui veut devenir le Président de la RDC.
L’avenir d’Héritier et de tous les enfants dits de la rue est très sombre et les autorités s’en désintéressent. Pourtant, c’est une urgence capitale qui devrait préoccuper tout le pays.
L’enfant doit être en famille et non dans la rue
La guerre vécue à l’est de la RDC est à la base de ce phénomène des enfants dits de la rue observé à Goma. Cela provoque le déplacement massif de populations, influence le manque d’emplois pour les parents et impacte la scolarité et l’accompagnement des enfants.
D’après l’article 17 de la Loi portant protection de l’Enfant, « tout enfant a le droit à un milieu familial, cadre idéal où ses besoins matériels, moraux et affectifs sont pris en compte pour son épanouissement ». Les autorités congolaises doivent s’impliquer pour que chaque enfant rejoigne sa famille, un centre d’encadrement et ou l’école. Je demande :
- – La création des centres d’encadrement pour enfants ;
- – La gratuité et l’accessibilité aux études primaires et secondaires ;
- – L’accès aux soins médicaux ;
- – La consolidation de la paix pour lutter contre le déplacement
Si rien n’est fait, la nation n’aura personne sur qui compter dans le futur !
Courage pour votre article cher Lebon
J’aime bien ce petit héritier et j’en suis persuadé qu’à son âge, s’il ne bouleverse rien, tout est possible évidemment.