Adonis Kandingu est enfant reporter de Lubumbashi, province du Haut-Katanga.

 

Je suis Adonis Kandingu, enfant reporter de Lubumbashi et j’ai 16 ans. En fait, depuis la rentrée scolaire de cette année, j’ai entendu parler des cas des violences dans les écoles.

 

J’ai même appris qu’il y a des cas d’homicides. Cela est arrivé à Kinshasa. Je crains pour les élèves aujourd’hui et pour leur avenir.

 

Comment un enfant peut-il avoir le courage de tuer son ami ?

 

Au départ, j’ai appris à travers sur les réseaux sociaux qu’un élève de Kinshasa a poignardé son collègue de classe. L’enfant en mort. Cette histoire m’a traumatisé. Je ne m’imagine pas qu’un enfant puisse tuer son propre collègue. Après, j’ai vu une vidéo, encore sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, cela se passe encore dans une école à Kinshasa. J’ai vu un responsable d’une école de Kinshasa entrain d’expliquer qu’il a surpris un élève en train de mettre un produit toxique dans une bouteille d’eau de son ami. Disons qu’un élève voulait empoisonner son ami.

 

Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe. J’ai l’impression de sortir d’un cauchemar. Ces réalités me paraissent étranges. Je vois derrière ces agissements, un danger pour l’avenir de mon pays. Si les enfants peuvent être aujourd’hui capable de s’entretuer, que peut-on espérer d’eux lorsqu’ils seront grands ? Il ne faut pas ignorer ces réalités. J’espère aussi que chacun de nous a une réponse à cette question. Qu’est-ce que ces enfants seront capables de faire demain contre les autres ?

 

 

Il me semble que les violences scolaires ne sont pas un phénomène récent. Elles se manifestent sous diverses formes. Il y a du harcèlement, des agressions physiques et même les violences sexuelles. Ces actes n’affectent pas que les élèves. C’est aussi une menace pour le pays.

 

 

Il faut arrêter ces phénomènes

 

Des initiatives doivent être mises en place pour sensibiliser les élèves aux conséquences de la violence. Je crois qu’il faut promouvoir des comportements pacifiques. En fait, je recommande aux enseignants, aux parents ainsi qu’aux responsables des écoles d’intensifier des séances de sensibilisation sur la non-violence dans les écoles.

 

Cette situation devrait nous préoccuper tous. En fait, je crois que les violences actuelles dans les écoles sont un signe des déstabilisations futures du pays.

Les responsables des écoles et les autorités de Kinshasa doivent tout faire pour décourager ces pratiques parmi les élèves. Il faudrait qu’on insiste sur l’éducation civique, comment résoudre les conflits et problèmes entre les élèves. Si non, je crains d’entendre encore parler d’autres affaires de violence dans les écoles.

 

Il faut agir. Il ne faut pas attendre qu’on parle d’autres drames dans les écoles. Les violences scolaires ne peuvent pas être ignorées. Les différents acteurs concernés, parents, responsables des écoles, enseignants, leaders d’opinion et leaders religieux, doivent collaborer pour garantir aux enfants un cadre éducatif sain et sécurisé. Les élèves méritent non seulement d’apprendre, mais aussi de se sentir en sécurité.

 

Encadreur : Yannick Yanda