Sublime Mokuba est une enfant reporter de la ville de Kinshasa.

 

Je m’appelle Sublime Mokuba et j’ai 18 ans. Je suis contributrice du blog Pona Bana. Parler avec Didi-Stone a été une belle rencontre. Elle est mannequin franco-congolaise, influenceuse, personnalité publique et aussi ambassadrice nationale à l’UNICEF pour les filles en RDC. En fait, elle lutte contre les violences basées sur le genre.

 

 

Pendant notre échange, j’ai voulu savoir quelles actions Didi-Stone compte mener avec l’UNICEF, pour lutter contre les VBG au Congo.

 

Pour elle, la première chose à faire, c’est d’instruire les jeunes et les communautés. Une personne instruite n’a pas les mêmes réactions qu’une personne non instruite. Elle voudrait sensibiliser à travers les campagnes éducatives afin de pouvoir informer les communautés. Didi Stone veut aussi éduquer les jeunes et les communautés sur les droits des filles et les dangers qu’elles courent en RDC ou même en Afrique.

Ensuite, elle pense travailler avec les autorités locales pour qu’elles se rendent compte des enjeux présents dans notre communauté. Didi-Stone estime qu’il faudrait emmener les autorités à renforcer les lois qui protègent les victimes et condamnent les auteurs des violences. Enfin, elle pense qu’il faut créer des espaces sûrs où les victimes de différentes violences pourraient s’exprimer librement et recevoir un accompagnement tant physique que psychologique. Ces éléments sont importants pour permettre aux victimes d’aller de l’avant. J’étais impressionnée par ses réponses. Surtout, j’ai compris qu’au-delà de la beauté, Didi-Stone est une tête bien faite.

 

Ma mère, mon modèle numéro un dans ma vie

 

Combien de personnes ont inspiré Didi-Stone et ont eu une influence sur elle?
C’est ce que j’ai voulu savoir plus. En fait, particulièrement, je voulais savoir s’il y a des femmes qui l’ont influencé pour qu’elle devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Sa réponse est directe : « C’est ma mère. Elle est la personne qui me rassure le plus. C’est elle qui m’accompagne depuis que je suis toute petite. Je trouve qu’elle a une résilience et une force de caractère incroyable. Elle me pousse à repousser mes limites et à me battre pour mes rêves et mes ambitions. Elle m’encourage à aller au-delà de ce qu’on me pense capable de faire. Je pense vraiment que c’est le modèle féminin, numéro un dans ma vie », dit-elle, un peu émue. Didi-Stone est visiblement très proche de sa maman. Elle n’hésite pas de la défendre aussi.

 

« Vous m’inspirez »

 

Et lorsqu’on lui demande de nous prodiguer un conseil ? Didi-Stone tient d’abord à nous dire un mot. « Franchement, vous m’inspirez beaucoup. Et je suis admirative. Je vous ai vu lors de mon séjour à Kinshasa. Vous m’impressionnez. Je l’ai même dit à l’équipe de l’UNICEF », nous confie-t-elle.

 

Didi-Stone apprécie le fait que, très jeune, nous sommes engagés dans une cause. Elle affirme qu’on est une inspiration pour d’autres jeunes, et même pour des personnes plus âgées. Pour elle, nous sommes « des étoiles », destinées à de très grandes choses. Quand elle nous le dit, on sourit de toutes nos dents. Son conseil ?

« Il ne faut pas abandonner ses rêves. Il faut toujours prouver qu’on peut faire ce que les autres disent qu’on ne peut pas. Soyez toujours plus ambitieux que ceux qui nous entourent et leur prouver qu’on peut réaliser nos rêves », conseille-t-elle.

Les enfants ont échangé avec Didi-Stone (@ponabana)

Didi-Stone nous parle de garder le cap, de ne pas se décourager à cause des échecs. Mais surtout, de ne laisser personne mettre un point dans nos vies. « Il n’y a que Dieu qui peut mettre un point dans la vie d’une personne », affirme-t-elle.

Je garde son conseil dans un coin de ma tête. En fait, j’aimerais bien la voir en vrai. Faveur, l’une des filles présente pendant l’interview, a pu voir Didi-Stone lors de son séjour à Kinshasa pour le forum de la jeune fille. Géraldine et moi, ne l’avons pas encore vu. Dan, le seul garçon du groupe, n’a pas pu participer au forum des filles.

Mais on espère voir Didi-Stone pendant son prochain séjour à Kinshasa. En attendant, on a fait une photo, chacun derrière un écran. On la postera tout de même sur instagram. Un souvenir de notre rencontre et échange enrichissant.

 

Encadreuse : Abigaël Mwabe