Enfants reporters de Kinshasa, sont des enfants de moins de 18 ans qui sont engagés dans la promotion des droits de l'enfant en RD Congo.

Je m’appelle Cynthia. J’ai 13 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa. Avant de devenir enfant reporter, mes amies me sollicitaient pour demander des conseils et avis. Certaines me confiaient leurs problèmes. Parfois, j’avais des idées et je leur disais ce que je pense. Il m’arrivait aussi de ne pas avoir de réponses à leur donner.

 

 

Un jour, l’une de mes camarades de classe m’a confié qu’elle voulait faire des études de pédagogie. Ses parents voulaient qu’elle fasse la littéraire. Que faire?

Pour Christelle, c’est le trouble total. Elle ne sait pas comment s’y prendre pour amener ses parents à accepter son choix. Elle se pose plusieurs questions parce qu’elle veut faire la pédagogie.

 

« Pourquoi mes parents ne respectent pas mes choix ? N’est-ce pas que les enfants ont aussi des droits ? N’a-t-on pas le droit de s’exprimer et de choisir son orientation ?», me demande-t-elle, au bord des larmes. La vérité, c’est qu’à ce moment-là, je n’ai pas de réponse. Et même si je ne sais pas comment faire, j’essaie de l’aider avec quelques conseils.

 

Quelques jours après, j’apprends que je suis sélectionnée pour une formation avec l’UNICEF. Je dois y participer avec d’autres élèves de mon école. Christelle n’en fait pas partie.

 

J’ai découvert les droits de l’enfant

 

À la formation, on nous apprend que les enfants ont des droits. Je découvre la Convention relative aux droits de l’enfant et la loi portant protection de l’enfant. Ces deux documents sont importants pour toutes les questions des droits de l’enfant. Pendant ma formation, je pense aux questions de Christelle et petit à petit, je trouve des réponses.

 

A mon retour à l’école, je décide de parler à mon amie. Je lui explique que les enfants ont des droits. Je lui fais comprendre qu’elle peut parler avec ses parents sur ses choix et trouver comment les convaincre. Au début, mon amie a peur de parler à ses parents. Je l’encourage et elle décide de discuter avec eux.

A ma grande surprise, elle a réussi à convaincre ses parents. Ils l’ont écouté. Et se sont excusés de lui avoir imposé leur choix. Ils ont décidé de l’accompagner dans ses propres choix. Aujourd’hui, Christelle est plus sereine quand elle vient aux cours.

 

Je voudrais que les enfants connaissent leurs droits

 

En fait, je pense que les enfants devraient connaître leurs droits. Selon moi, si les enfants connaissent leurs droits, ils seront à l’abri. Mon amie, ne savait pas qu’elle avait le droit de parler à ses parents de son choix. Si je n’avais pas suivi cette formation, je n’allais pas le savoir non plus. Heureusement que j’ai appris et j’ai partagé avec mon amie.

Je suis contente d’avoir pu aider une amie. Je suis fière de connaître mes droits et de m’en servir pour aider les autres.

 

 

Encadreur : Nova Kwaya