Je m’appelle Faveur Maniku, j’ai 17 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa. Le samedi 26 octobre 2024, j’avais le choix entre aller à l’école pour une révision avec des amis et passer une journée tout à fait normale. Ou encore, je pouvais participer à une marche contre les violences faites à la jeune fille. Mon choix a vite été fait. J’ai choisi la marche.
En fait, je pense que cette marche est un pas vers le changement. Pour moi, c’est pour sensibiliser toutes ces personnes qui nous ont vues en route. Je pense que, quand on voit des jeunes marcher pour une cause, la curiosité fait qu’on essaie de se renseigner. Ceux qui voient ont du mal à l’oublier.
Une marche, un combat
Lorsqu’on arrive le matin du samedi 26 octobre au point de départ de la marche, je suis assez surprise. D’abord, parce qu’il y avait plus de gens que ce que je ne l’imaginais. En plus, il y avait des générations différentes.
Des t-shirts, des casquettes, des gourdes et des bouteilles d’eau étaient distribués aux participants avant le début de la marche. Un petit échauffement pour nous plonger dans le bain. Hop, la marche est lancée. J’ai un peu rigolé en regardant les gens s’échauffer. Je les trouvais drôles.
Le trajet qui est assez court m’a donné l’impression de durer une éternité. En fait, je n’aime pas beaucoup marcher. Je le fais juste par solidarité aux filles victimes de violences. En plus, je suis convaincue que c’est une cause noble. Je pense que ça en est trop.
Sur la route, des gens curieux nous regardent. Ils sont intrigués par la marche. Certains posent des questions pour mieux comprendre.
Nous avons marché tous ensemble jusqu’à la Place des Evolués. C’était le point de chute.
L’UNICEF danse aussi ?
Encore une fois, un bandeau a été coupé pour marquer la fin de la marche. Madame Ramatou, cheffe de la section protection de l’UNICEF a dit un mot pour remercier les participants. Après cela, place à la détente. Il y a des concours de danse, de la musique et d’autres animations. C’était drôle de voir les enfants et le staff de l’UNICEF danser. J’étais encore surprise. Comme quoi UNICEF ce n’est pas que beaucoup de travail. Ils savent aussi danser. Et cela m’a fait plaisir de voir que même Grant, le représentant de l’UNICEF en RDC, s’impliquer dans toutes les activités.
Pour moi, cette marche représente un combat. C’est une lutte pour mettre fin à toute forme de violences contre les enfants. Je la vois comme un nouveau cheval de bataille, un pas pour assurer aux enfants une enfance paisible et une vie loin de toute forme de violence.
Encore une fois, c’était l’une des belles expériences que j’ai eu comme enfant reporter de l’UNICEF. Marcher pour la promotion et la défense des droits de l’enfant. Et, je repars avec des souvenirs pour ne pas oublier cette belle journée. Je garde aussi ma petite gourde.
Encadreuse : Abigael Mwabe