Chanceline Mukolosha est une Enfant Reporter de la ville de Kinshasa.

Je suis Chanceline Mukolosha, enfant reporter de la ville province de Kinshasa. Il y a deux ans de cela, j’ai vécu une histoire surprenante. C’était pendant mes premières menstrues à l’école.

J’étais en deuxième année secondaire au lycée Notre Dame de la Providence et je n’avais pas encore eu mes règles à l’époque. Le programme de mon école n’avait pas prévu une leçon sur les menstruations, ni sur l’hygiène menstruelle en deuxième secondaire. Toutefois, mon école exigeait à chaque élève d’apporter des serviettes hygiéniques à usages uniques à chaque rentrée scolaire.

La peur de voir du sang

Alors, un jour, pendant que je suivais le cours, j’ai senti que je m’étais mouillé entre les jambes et j’avais mal au bas-ventre. Je suis allée vérifier aux toilettes pour savoir ce que c’était. Quand j’ai vu pour la première fois du sang, j’ai eu peur. Je ne savais pas quoi faire. Pourtant, j’avais déjà entendu parler des règles auprès des camarades de classe qui les avaient avant moi. Mais je ne m’étais pas intéressée pour savoir que faire quand ça arrive. Je suis retournée dans la salle, j’avais l’impression que tous les yeux de mes camarades étaient braqués sur moi, surtout ceux des garçons. J’ai fait semblant d’être malade et j’ai demandé la permission pour rentrer à la maison.
Une fois à la maison, j’ai informé ma mère. C’est là qu’elle m’a expliqué les menstruations pour la première fois. Elle m’a rassuré en me disant que c’était normal. Ensuite, Maman m’a remis une serviette et m’a montré comment l’utiliser.
J’ai fait quatre jours à la maison, le temps que mes menstrues prennent fin. J’avais toujours mal et je ne voulais pas que mes camarades les remarquent en classe, surtout pas les garçons.
Aujourd’hui, j’ai compris que les menstruations ne sont pas un sujet tabou. Il ne faut même pas en avoir honte. C’est naturel. Depuis que je suis devenue enfant reporter, j’en parle ouvertement et je conseille mes camarades à ne pas avoir honte lorsque les règles surviennent à l’école.
En même temps, je voudrais que les écoles puissent intégrer les leçons de l’hygiène menstruelles assez tôt à l’école pour mieux préparer les enfants. Il ne faudrait pas attendre longtemps. En fait, certaines filles peuvent voir leurs règles à l’école primaire. Il faudrait vraiment y penser.