“17 heures, Académie des beaux-arts, tenue de ville”. C’est le message que je reçois sur mon téléphone, le mercredi 09 octobre. Ce sont mes encadreurs qui l’ont envoyé. Je suis un peu perdue parce que je ne comprends pas le sens du message. En fait, ce message est une invitation à la célébration des 60 ans de l’UNICEF en RDC.
Ce sera l’une de mes plus belles soirées. Dans ma tête, j’essaie d’imaginer comment sera la soirée et je choisis mentalement ma tenue. Je doute sur la tenue à mettre. En plus, je dois penser à ma coiffure. Un casse-tête. Je ne sais pas toujours ce que je veux.
Je m’appelle Faveur Maniku. J’ai 17 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa. En fait, je vous raconte comment j’ai vécu la célébration des 60 ans de l’UNICEF.
Une soirée en bleu et blanc
Le jeudi 10 octobre, ma mère et moi arrivons à l’Académie des beaux-arts où se tient la soirée de la célébration de la commémoration des 60 ans de l’UNICEF. À l’entrée, il y a une file pour accéder au chapiteau. Pas loin de la file, d’autres personnes se font prendre en photo pour immortaliser l’instant devant un fond bleu où était écrit UNICEF en blanc. Les invités étaient magnifiques.
J’ai rencontré plusieurs personnes que je connaissais. On s’est tout de suite pris dans les bras parce que ça faisait longtemps. Eh oui, c’était aussi une soirée des retrouvailles. Je dois avouer que c’était bien mieux que tout ce que j’imaginais.
Dans le couloir, à l’entrée de la salle, des photos d’enfants prises lors des différentes interventions de l’UNICEF sont exposées. Elles sont imprimées sur les bâches qui font office de murs. Et dans la salle, il y avait plusieurs nuances de bleu. Souvent accompagnés de blanc. Jusque sur le podium. Waouh.
Des bougies et des décorations UNICEF 60 ornaient les tables. Et il y avait de la lumière partout. Dans mes souvenirs, je sais qu’une chorale chantait à mon arrivée, mais je ne me rappelle pas de quel titre. En fait, lorsque je suis entrée dans cette salle, je me suis sentie honorée d’assister à cette soirée. Elle allait bien au-delà de mes attentes. Et comme enfant reporter, j’immortalise cette soirée en ma manière avec ce texte.
J’ai été touchée par le discours de Didi Stone
Les ambassadeurs ont reçu des trophées pour leur engagement en faveur de l’enfant des mains du représentant de l’UNICEF.
En fait, dans la soirée, plusieurs discours sont prononcés. Trois retraités de l’UNICEF ont parlé de leurs parcours et de leurs expériences. Emmanuel, enfant reporter et ambassadeur climat de l’UNICEF, Lokua Kanza et Didi Stone ont aussi parlé. Bien entendu, Grant, le représentant pays de l’UNICEF en RDC a, lui aussi, fait un discours.
Leurs discours étaient tous émouvants. Mais celui qui m’a marqué, c’est celui de Didi Stone.
Dans son discours, elle a évoqué ses débuts avec l’UNICEF. Elle a partagé les craintes qu’elle avait lorsqu’on lui a proposé de devenir l’un des ambassadeurs de l’UNICEF. Elle avoue avoir reçu le soutien de ses proches et de certains membres de l’équipe de l’UNICEF. Ces personnes ont cru en elle. Et encore une fois, elle a parlé de sa participation au forum de la jeune fille organisé par l’UNICEF en 2022.
Elle en a parlé comme l’une des choses qui a renforcé son engagement pour les enfants, mais surtout, pour les jeunes filles. J’ai aussi participé à ce forum. Et le fait qu’elle le cite en partageant son expérience m’a vraiment fait plaisir. J’espère qu’un jour, je pourrais moi aussi partager mon expérience avec l’UNICEF. J’en rêve.
J’étais tellement émerveillée par ce que je voyais. Conséquence? J’avais complètement oublié l’heure. Un peu comme dans le dessin animé “Cendrillon ». Heureusement que ma maman m’a rappelé qu’il fallait rentrer parce que j’avais école le lendemain. Mais avant de partir, nous avons pris une photo de famille avec mes encadreurs.
J’en ai aussi pris quelques-unes toutes seules. Et pour moi, ce sont mes meilleurs souvenirs de la soirée.
Je garde aussi en mémoire les nuances des bleus et les chants de la chorale.
D’ailleurs, j’en rêve encore…
Encadreuse : Abigael Mwabe