Chaque matin, cinq enfants d’une famille prennent la moto. Ils habitent un quartier de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Et lorsque je les vois sur la moto, je demande ce qui pourrait arriver si par exemple cette moto se reverse ou si elle est déséquilibrée.
E n fait, les parents exposent leurs enfants à ce risque chaque matin pour aller à l’école.
Alors que les adultes sont responsables de la sécurité des enfants. Mais là, c’est tout le contraire. Lorsque je vois ces enfants, j’ai tellement peur des risques auxquels les enfants sont exposés.
En cas d’accident, ces enfants peuvent se blesser ou se fracturer et avoir des traumatismes psychiques. Je suis médecin de formation et il arrive que certaines personnes meurent lors des accidents de moto.
En fait, il y a beaucoup de personnes qui viennent dans des hôpitaux après un accident. Certains traumatismes ne permettent pas aux victimes de reprendre leurs activités quotidiennes.
Durant mes stages à l’hôpital, il ne se passait pas 45 minutes sans avoir des nouveaux cas aux urgences victimes d’accident de circulation. J’ai vu certaines personnes perdre connaissance après avoir vécu ou assisté à un accident.
Je sais que les mécanismes de protection des enfants ne sont pas encore bien développés. Ils sont fragiles et encore en pleine croissance et seront utiles à la société de demain. Alors, comment les protéger des risques auxquels ils peuvent être exposés par leurs parents. En fait, j’ai appris que certains parents mettent autant d’enfants sur une moto pour ne pas payer beaucoup d’argent pour une seule course. Je me demande s’il faut vraiment faire des économies en exposant la vie des enfants ?
Ceux qui sont traumatisés peuvent garder certaines peurs et phobies qui peuvent les handicaper à l’âge adulte.
J’implore les parents de faire plus attention des conditions de transport dans lesquelles ils mettent leurs enfants. Il faudrait penser à la sécurité des enfants et pas forcément à faire des économies.