J’assiste à la Journée Mondiale de l’Enfance sur le banc

Aujourd’hui, je le vis un peu moins. En fait, je ne vis pas ce stress aujourd’hui. Je ne suis pas parmi les enfants reporters du jour. Je m’appelle Faveur Maniku, je suis jeune reporter de Kinshasa.

Cela fait plusieurs années que je suis enfant reporter. Aujourd’hui, j’ai 18 ans. Je ne suis donc plus enfant. Je suis jeune reporter. Pour la journée du 27, je ne suis pas assise à la table des autorités. Je peux donc vivre la célébration différemment. Je vis l’arrivée des invités plus calmement. Et je balade mes yeux pour regarder les enfants préparer leurs interventions, etc. Je vois l’équipe de la Première Ministre prendre les dispositions pour son arrivée. Pour moi, c’est quelque chose qui n’arrive pas souvent. Je me revois encore me préparer comme d’autres enfants ce jour de célébration.

L’entrée de la Première Ministre reste mon moment préféré de la journée. En fait, elle dégage une aura que je ne peux pas expliquer. Je pense que quand on la regarde, la seule chose qu’on se dit, c’est « je veux travailler pour ressembler à cette dame un jour ».

Lorsqu’elle parle aux enfants, madame Judith Suminwa est douce, calme et rassurante. Comme une mère qui parle à ses enfants. C’est un peu comme si elle porte à la fois la casquette de mère et aussi celle de dirigeante. On la sent proche des enfants. Elle les écoute.

L’échange s’est passé simplement, dans une belle atmosphère. Comme s’il n’y avait pas d’enfants, pas de Première Ministre. C’était juste un échange humain. Sans titre, sans artifice. À la fin de la journée, nous avons fait des selfies sur le téléphone de la Première Ministre, sans façon. C’était tellement beau. En fait, un jour, quand je serai Première Ministre, ou que j’occuperai un poste de responsabilité, j’aimerais bien avoir cette humilité. J’aime bien.