« J’ai un rêve. Je fais un rêve. Un rêve pour ma vie. Je rêve de devenir professeure ». Je suis Joel Kasongo, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga et élève à l’institut Mulumba Lukoji en 4 ème scientifique.
Le 30 avril dernier, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’enseignement, j’ai rencontré Annie Mutombo, élève de l’institut Kipushi. Cette fille est en 3 ème des humanités pédagogiques. Annie a 17 ans et m’a parlé de son rêve de devenir professeure des universités.
Alors, j’ai voulu en savoir plus. D’où lui cette envie et cette conviction? C’est tellement rare de trouver un enfant avec un tel rêve, devenir professeure des universités.
Inspirée par sa maîtresse du primaire
L’idée d’Annie de devenir professeure des Universités lui vient de son enseignante de l’école primaire. Alors, cette dame lui apprenait comment trouver des réponses à ses questions. Ses conseils ont marqué Annie. Une ambition est née. « Je veux être professeure des universités, comme ma maîtresse. Je veux partager mes connaissances et les apprendre aux autres », raconte Annie, avec enthousiasme.
Lorsqu’elle partage son idée avec ses parents, ils se mettent à rire. Les parents lui disent que ce serait très amusant… Mais pas facile.
Ses sœurs, la découragent carrément. Mais son professeur de pédagogie croit en elle et l’encourage.
À la maison, Annie est de plus en plus renfermée dans sa chambre pour éviter d’entendre les paroles de découragement sur son choix futur. Du coup, elle préfère ne plus en parler à la maison. Mais elle reste déterminée. « Je sais que, dans la vie il y a tout. Je vais persévérer avec mon choix», affirme-t-elle.
Son actuel professeur de pédagogie la soutient sans ignorer les difficultés liées à son métier d’enseignant. « Les difficultés en classe font partie de la vie de tout enseignant. L’enseignant réussit toujours à les surmonter. Les problèmes les plus courants pour les enseignants sont le manque de ressources, le manque de temps personnel, le travail sur des objectifs à long terme, les conflits entre enseignants, etc. Prends courage et soit ferme dans ta décision », ne cesse de dire son professeur.
Mon plaidoyer
Après avoir entendu l’histoire d’Annie, je crois que les parents devraient orienter et encourager leurs enfants dans leurs choix. Les parents devraient s’opposer à des mauvais choix des enfants qui peuvent les conduire à la perdition comme la délinquance. Mais, dans les échanges, les parents peuvent mieux éclairer l’enfant sur ses choix, les défis qui l’attendent et les exigences de ce qu’il voudrait faire. Et c’est autour de ces échanges constructifs, que parents et enfants peuvent trouver des meilleures solutions, en lui et place de se moquer.
Encadreur : Christian Maland