Mivi Nsanda est enfant reporter dans la ville de Kinshasa.

Je suis Mivi Nsanda, enfant reporter de la ville de Kinshasa. Le jeudi 07 mars, j’ai rencontré une grande dame, madame Marie Chantal Kaninda, présidente d’une des plus grandes sociétés minières basée en RDC.

 

Elle nous a reçu dans son bureau avec quelques femmes toutes aussi inspirantes de sa société. Mes amies, enfants reporters, et moi, avons eu le privilège d’échanger avec cette équipe.

 

On a discuté dans un climat très détendu. Madame Marie-Chantal Kaninda et son équipe tenaient à nous mettre à l’aise.

Après avoir fait les présentations, Madame Marie-Chantal a demandé à chacune de nous de partager ses rêves et ses aspirations.

 

La diplomatie et l’art de convaincre

 

J’ai dit que je rêve de travailler un jour dans un organisme international et que je voudrais même être Secrétaire Générale des Nations Unies. C’est mon rêve.

Juste après, madame Marie-Chantal et madame Espérance, l’une de ses collègues qui a travaillé dans une ambassade, m’ont donné quelques conseils et orientations pour m’aider à progresser dans mon projet.

Je sais maintenant que deux des qualités qu’il me faut pour réaliser mon rêve, sont la diplomatie et l’art de convaincre. Je dois aussi apprendre les langues pour évoluer facilement dans ce milieu.

En nous entendant parler de nos rêves et aspirations, madame Kaninda et son équipe nous ont assuré que c’est possible. Il nous faut juste y croire, nous discipliner et travailler dur pour y arriver. Car aujourd’hui être une fille ou une femme ne devrait pas nous empêcher de faire ce que nous aimons.

 

Pas de métiers réservés aux hommes

Elles ont insisté sur le fait qu’il n’y a pas de métiers réservés aux hommes.

Madame Marie-Chantal nous a d’ailleurs affirmé qu’il y a des femmes qui travaillent dans les mines de la société sur terrain, chose qui autre fois ne se faisait pas. Pourquoi ? Parce qu’on estimait que ce travail nécessitait beaucoup trop d’efforts physiques pour être réalisé par des femmes.

Grâce à l’évolution de la technologie et de l’apport des machines, le cycle qui limitait la capacité des femmes dans ce milieu a été brisé.

 

Travailler pour avoir de l’expérience

 

Après nous avoir entendu, madame Marie-Chantal nous a partagé son expérience. À ses débuts, lorsqu’elle est revenue au pays après avoir fait ses études à l’étranger, rien ne lui a été donné. Il lui est arrivé de se faire refuser un poste, mais elle n’a jamais arrêté d’essayer.

 

Elle était prête à accepter les différents postes qu’on lui proposait. C’est comme cela qu’elle a travaillé dans un centre de langue et d’informatique.

Elle nous a affirmé que l’expérience qu’elle y avait acquise l’a aidé à se faire retenir dans la société où elle est aujourd’hui présidente après plusieurs années.

Par ses différentes expériences, madame Marie-Chantal en a profité pour nous faire comprendre que nous devons sauter sur la moindre occasion qui se présente. Bien plus, il faut aussi apprendre à accepter de commencer petit.

« Même si on vous donne un balai et une pelle, et qu’on vous demande de balayer une pièce pendant toute une journée, faites le bien », nous a-t-elle conseillé.

Les filles écoutent madame Marie-Chantal Kaninda (@ponabana)

Comment gérer vie familiale et vie professionnelle ?

 

Et lorsque l’une de nous lui a demandé comment elle faisait pour jongler entre sa vie sociale et sa vie professionnelle ? Elle nous a dit qu’elle fait de son mieux pour toujours être présente pour les membres de sa famille, et qu’elle les fait participer à son travail.

Elle arrive très bien à gérer son foyer et à remplir ses fonctions et obligations professionnelles. Nos échanges m’ont beaucoup inspiré. Je dirais même qu’ils m’ont édifié. En fait, j’étais en face de grandes dames qui ont travaillé dur. Et maintenant ? Elles s’épanouissent dans leur métier.

Il y avait dans la salle une ingénieure civile, une juriste, agents de communication, administratifs, etc. Chacune de ces femmes avait un parcours inspirant.

Voir ces femmes me pousse à croire en mes rêves, et à me dire que le fait d’être une fille ne va pas m’arrêter.

Je suis heureuse d’avoir rencontré des modèles de réussite féminine dans la société, des femmes à qui je pourrai m’identifier. Elles ont eu des rêves et y ont crû jusqu’au bout.

Je sais aujourd’hui que c’est possible d’être à la fois une bonne épouse, une bonne mère et une femme influente dans la société.

Oui. Nous les filles et femmes pouvons tout faire. Il suffit d’y croire.